Le Liban, « Lubna », dont l’origine sémitique évoque la pureté du blanc, un pays où la résilience se tisse à travers les âges, un territoire où chaque souffle porte l’écho d’une lumière indomptable, éclairant l’ombre des épreuves passées. Ce pays, un véritable theatrum mundi, ayant traversé de maintes épreuves sinistres et qui malgré tout se relève tel un Phénix prêt à combattre inlassablement, restant fidèle à la dignité de son peuple.
Ce territoire imprégné d’une longue histoire qui remonte à l’antiquité primitive, depuis les Cananéens, les Phéniciens, les Hittites, les Égyptiens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Arabes, les croisés. Depuis la victoire sur les Mamelouks en 1516, ce pays vécut pendant quatre siècles sous la domination des Ottomans, une ère où ses terres, entre résilience et espérance, se modelèrent à l’ombre de cette suprématie séculaire. Puis vint le mandat français qui a duré de 1918 jusqu’en 1943. « Lubna » le pays « du miel et du lait », le pays de la richesse, de la solitude, de l’espérance, de la dignité, de la plénitude, fut le refuge de plusieurs civilisations ayant prospéré sur cette terre sacrée, chacune laissant son empreinte indélébile, tissant au fil des siècles une riche tapisserie d’histoires et de cultures. Ce pays ayant traversé de longues périodes de prospérité, tiraillé entre espoir, fatigue, accablement, agonie… Un pays saigné à blanc, depuis la guerre des paysans libanais et des féodaux en 1858, depuis la guerre de 1860, depuis la grande famine du Mont-Liban de 1915 à 1918, depuis la crise de 1958, depuis la guerre civile de 1975, depuis juillet 2006, depuis la révolution obsolète de 2019, depuis l’explosion du port de Beyrouth en 2020, depuis les crises économiques, financières, politiques… inévitables, depuis les 400 jours intarissables de la guerre à Gaza, depuis les bombardements incessants sur le « Jnoub », sur la banlieue sud de Beyrouth…
Souvenez-vous de ces évènements errants, égarés dans les ruisseaux du temps qui s’écoule, et qui s’évanouissent dans l’oubli. Souvenez-vous de la résilience de votre pays, de sa flamme scintillante qui reste immuable sous la bourrasque. Souvenez-vous de la douleur de vos aïeux, de l’armée libanaise, noble et courageuse.
Être un Libanais n’est pas une simple identité farfelue et quelconque, c’est un don rare et exclusif.
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Complimenti comme on dit en italien
00 h 27, le 03 décembre 2024