Alors que le pays est sans Président depuis le 31 octobre 2022,, le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a fixé au jeudi au 9 janvier 2025 une nouvelle séance pour l'élection d'un chef d'État.
Au début d'une session parlementaire législative, qui s'est ouverte par une minute de silence pour les morts de la guerre entre le Hezbollah et Israël, le président du Parlement a déclaré : « Je m'étais juré que dès l'arrêt du cessez-le-feu, je fixerai la date d'une session pour élire un président de la République, j'annonce donc une session le 9 janvier ». Le cessez-le-feu est entré en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi à 4h. Berry a également affirmé que cette « prochaine session de l'élection présidentielle sera fructueuse, si Dieu le veut » , et qu'il invitera « les ambassadeurs à y assister ».
« Mettre un terme à la dynamique destructrice » au Liban
De son côté, le député Ibrahim Kanaan, qui préside la commission des Finances et du Budget au Parlement, a rappelé l’importance des discussions portant sur l’avenir du pays. « Nous sommes avec tout ce qui permet d'éviter un vide. Le Liban ne peut pas continuer avec une vacance à la présidence, dans l'armée et dans les institutions. Il faut mettre un terme à la dynamique destructrice du pays », a déclaré le député selon l’Agence nationale d’Information (Ani). Le Parlement est d'ailleurs actuellement réuni pour voter, notamment sur la prorogation du mandat des chefs des organismes sécuritaires libanais, dont le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun.
Cela fait en effet maintenant plus de deux ans que le Liban est privé de Président. Depuis la fin du mandat de Michel Aoun, des divergences entre le Hezbollah et le reste de la classe politique libanaise empêchaient l'élection d'un chef de l'Etat. La dernière fois qu'une séance parlementaire avait été convoquée, le 22 octobre 2024, la séance n'avait pas eu lieu, faute de quorum. Seuls 49 des 128 députés avaient alors répondu à la convocation du président du Parlement, bien en deçà des 65 requis.
La dernière séance électorale, la 12e depuis novembre 2022, s’était tenue le 14 juin 2023. Avec 51 voix sur 128, Sleiman Frangié, le candidat du tandem Amal-Hezbollah avait défié les pronostics, qui lui prévoyaient à peine 45 votes. Son rival, Jihad Azour, avait rallié 59 députés (voire 60, un bulletin ayant été « perdu »). Alors que le camp de l’opposition souhaitait voir Sleiman Frangié symboliquement disqualifié par son score, les efforts du tandem chiite pour réduire l’écart entre les deux hommes semblaient avoir porté leurs fruits.
Visite de Jean-Yves Le Drian
L’annonce de la séance électorale présidentielle a eu lieu alors que l'émissaire français Jean-Yves Le Drian est en visite à Beyrouth dans le cadre de ses efforts de déblocage de la crise politique. Le haut diplomate a rencontré dans ce cadre jeudi matin les ex-députés aounistes Elias Bou Saab, Ibrahim Kanaan, Alain Aoun et Simon Abi Ramia, en présence de l'ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro. Il a discuté avec eux « des développements après le cessez-le-feu, de la voie politique et de la priorité de l'élection d'un président de la République », selon un communiqué. L’émissaire français a également rencontré le député Sajih Attiyé, représentant du Bloc de la modération nationale, composé d'anciens membres du courant du Futur.
« La discussion a porté sur la nécessité d'accélérer l'élection du président de la République, alors que le Quintette a confirmé sa forte volonté de résoudre la crise libanaise », selon un communiqué publié par le bureau de presse du député. Le Quintette est un comité composé de représentants des États-Unis, de France, d'Arabie saoudite, de l'Égypte et du Qatar.
Après avoir assisté à une partie des discussions des députés lors de la session législative tenue aujourd’hui, M. Le Drian a rencontré Nabih Berry au Parlement. Ils ont passé en revue des derniers développements politiques et le dossier de l'élection présidentielle, ainsi que l'évolution de la situation au Liban suite à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, en présence de la délégation française, de l’ambassadeur de France au Liban Hervé Magro et du conseiller de M. Berry, Ali Hamdan.
Dans la journée, Nabih Berry a rencontré le Premier ministre Nagib Mikati et a reçu un appel téléphonique du ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aati, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Le député maronite du Kesrouan, Neemat Frem, a également eu un entretien avec M. Le Drian, selon une publication de M. Frem sur X. Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil, qui se trouve à l’étranger, s’est entretenu longuement au téléphone avec Jean-Yves Le Drian, qui lui a expliqué la nature de sa mission au Liban. Les deux hommes ont décidé de poursuivre les contacts.
M. Bassil a en outre appelé le chef du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre sortant Nagib Mikati pour les féliciter à l’occasion du cessez-le-feu au Liban, espérant que « tout le monde ait tiré les leçons de ce qui s’est passé ».
M. Le Drian s'est rendu ensuite au Grand Sérail de Beyrouth pour rencontrer M. Mikati, dans l'après-midi. Les deux hommes ont discuté de la situation post-cessez-le-feu mais surtout de « la priorité d'élire un chef de l'État », rapporte l'Ani. « Restaurer la souveraineté du Liban requiert l'élection d'un président sans délai », a martelé l'envoyé spécial du président Emmanuel Macron. Il s'est ensuite rendu à Meerab pour s'entretenir avec le chef des Forces Libanaises (FL) Samir Geagea, en présence de M. Magro et de plusieurs cadres du parti.
En soirée, M. Le Drian s'est entretenu avec l'ex-président du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt dans sa résidence rue Clemenceau à Beyrouth, rapporte l'ANI. Il a également rencontré les ambassadeurs du Quintette à la Résidence des Pins, à Beyrouth.
Le président du Parlement, en charge des négociations pour un cessez-le-feu du côté libanais, avait insisté ce mercredi dans un discours télévisé sur l'urgence d'élire rapidement un président qui « ne soit considéré comme un défi pour quiconque ». S'exprimant peu après Nabih Berry, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, avait pour sa part espéré l'ouverture d'une « nouvelle page » dans l'histoire du Liban et l'élection prochaine d'un chef de l'État.
Le 9 janvier 2025... ou 2030??? Faut donner le temps à tonton de la répitbrique pour apolendre à lire la consstitution, médité dessus après les siestes journalières pour inventer des tournures fades et stupides pour nous dupé.
11 h 33, le 01 décembre 2024