
Des manifestants à Bakou, le 18 novembre 2024. Suzanne Baaklini / L'Orient-Le Jour
À Bakou, les controverses continuent à l’occasion de la COP29. Pour entamer la seconde semaine du 29e sommet pour le climat de l’ONU, une action a réuni lundi des manifestants venus de divers pays, soulignant le lien entre « génocide » et exploitation des énergies fossiles. « Arrêtez les génocides perpétrés de par le monde, votez pour l’embargo contre les énergies fossiles » à l’égard des pays qui en sont accusés, ont-ils scandé.
Israël dans le viseur
Les manifestants ont visiblement pris soin de ne pas nommer de pays en particulier, mais les keffieh qu’ils portaient autour du cou et des accessoires en forme de pastèque ont laissé entendre qu’ils parlaient du conflit à Gaza, et que l’embargo auquel ils appellent concerne Israël. Des indices confirmés par certains des organisateurs, malgré les précautions d’usage. « Nous voulons que les gens ici deviennent conscients du lien qui existe entre le lobby des énergies fossiles et la guerre israélienne contre Gaza et le Liban », affirme Mohammad Kamal, fondateur de Greenish, une ONG égyptienne. « Nous avons voulu rappeler aux gens qu’il existe un grand nombre de pays qui, en approvisionnant Israël en énergies fossiles, encouragent la guerre au Proche-Orient, dont des puissances régionales », ajoute-t-il, s’excusant de ne pas les nommer « parce que nous sommes dans le cadre des Nations unies ». « Il ne sert à rien de demander simplement un cessez-le-feu, sans comprendre le problème dans toutes ses ramifications », poursuit le militant.
Mais que demandent-ils concrètement ? « Qu’il y ait une interdiction d’exporter des énergies fossiles vers Israël », explique-t-il, balayant les accusations d’irréalisme, alors que certaines nations ont déjà commencé à le faire, comme la Colombie qui a suspendu ses exportations de charbon à l’État hébreu. Les manifestants ciblent leurs demandes en se basant sur une étude de « Oil International » pour déterminer quels pays approvisionnent Israël en combustibles.
« Ce qui se passe actuellement à Gaza n’est pas seulement un génocide, c’est un écocide », renchérit pour sa part Hamza Hampuchene, un militant de « Global Energy Embargo ». Il cite la destruction d’espaces verts, de champs agricoles, de ressources hydrauliques… « Il y a un lien évident entre la guerre, le génocide et la crise climatique, de par la quantité de CO2 émise lors des bombardements et qui équivaut aux émissions de plusieurs pays à la fois », affirme-t-il. Selon lui, les exportateurs de pétrole, qu’il s’agisse de pays ou de multinationales, sont le moteur des combats, comme de l’électricité utilisée pour faire fonctionner la machine de guerre israélienne, mais aussi les outils d’intelligence artificielle utilisés dans les combats.
Un « prix de solidarité » au peuple palestinien
Le même jour, le grand rassemblement d’organisations de la société civile à la COP, « Climate Action Network » (CAN), a décerné un « prix de solidarité » au peuple palestinien, présenté « en reconnaissance de la résilience et de la résistance des Palestiniens pendant plus de 75 ans d’occupation, d’oppression continue depuis des décennies et du génocide qui se déroule actuellement à Gaza », souligne leur communiqué.
« La lutte juste et légitime des Palestiniens pour l’autodétermination et leur endurance face aux atrocités les plus horribles pendant plus de 400 jours de génocide ont suscité une solidarité mondiale d’une ampleur inégalée jusqu’à présent », affirme le CAN.
Cet article a été mis à jour le 19 novembre 2024 pour modifier la titraille.
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Tiens ceux là on ne les a pas entendu lors des génocides biens réels eux des Tustsi au Rwanda ou des Yazidi, Assyriens, Zaratostriens et Juifs Combien en reste-il en Iraq, Turquie, Iran, Syrie.? Combien reste-il d’Arméniens et de Grecs en Anatolie? d’Allemands en Prusse Orientale d’Indiens aux États Unis, y répondre c’est comprendre c’est un quoi un vrai génocide. Terme qui semble à géométrie variable pour les gauchistes de tout bord.
11 h 22, le 19 novembre 2024