Selon les Emirats, le Moyen-Orient a besoin d'un leadership américain "solide"

Les Emirats arabes unis ont estimé lundi que le Moyen-Orient, déchiré par les guerres, avait besoin d'un leadership américain « solide », à quelques mois du retour au pouvoir de Donald Trump.

« Alors que nous traversons des périodes de turbulence, le leadership et le partenariat des Etats-Unis demeurent indispensables », a déclaré Anwar Gargash, le conseiller du président émirati.

Il s'exprimait devant le Débat stratégique d'Abou Dhabi, à l'ouverture de la 11e édition de cette rencontre internationale, dans un contexte de guerres à Gaza entre Israël et le Hamas, au Liban entre Israël et le Hezbollah et au Soudan entre l'armée et les paramilitaires.

Ces conflits ne connaissent pas de répit et ont provoqué, surtout dans le territoire palestinien et au Soudan, d'énormes pertes humaines et de graves crises humanitaires.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est rendu 11 fois dans la région depuis le début de la guerre Israël-Hamas, sans parvenir à mettre fin à la guerre.

« Avec l'arrivée d'une nouvelle administration américaine, nous devons éviter des politiques réactives et fragmentaires et privilégier une approche globale visant à maintenir la sécurité et la stabilité régionales », a dit le conseiller du président émirati.

« Les Etats-Unis ont historiquement joué un rôle central au Moyen-Orient, et leur implication est cruciale, surtout dans les crises actuelles », a-t-il poursuivi.

Mais « l'implication ne suffit pas en soi. Nous avons besoin d'un leadership solide qui accorde la priorité aux considérations humanitaires en plus des intérêts stratégiques. »

Durant le premier mandat de Trump, les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont signé les Accords d'Abraham de 2020, rompant le consensus arabe de longue date en reconnaissant Israël.

« Les Emirats arabes unis continueront de travailler étroitement avec les Etats-Unis dans cette relation stratégique », a encore dit M. Gargash.

Le président américain Joe Biden a reçu à la Maison Blanche en septembre le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane, avec lequel il a évoqué les conflits au Moyen-Orient et au Soudan, où les Emirats sont accusés de jouer un rôle.

Abou Dhabi ont nié tout soutien aux paramilitaires en guerre contre l'armée régulière au Soudan depuis 19 mois.

Les Emirats sont un important donateur d'aide humanitaire dans les zones de conflit et ont évacué la semaine dernière 120 patients malades et blessés de Gaza, majoritairement des enfants.

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