Le dirigeant des rebelles houthis du Yémen, Abdel Malek al-Houthi, a affirmé jeudi que Donald Trump, vainqueur de l'élection présidentielle américaine, allait à nouveau « échouer » dans ses efforts pour résoudre la question palestinienne lors de son second mandat.
« Trump a échoué dans son projet d'accord du siècle » lors de son premier mandat, « il échouera encore cette fois-ci », a affirmé le chef des rebelles dans un discours télévisé lors duquel il a qualifié le président élu des Etats-Unis d' « arrogant et tyrannique ».
Après avoir prêté serment début janvier, M. Trump dirigera les Etats-Unis, première puissance mondiale et principal allié et soutien d'Israël dans la guerre qui l'oppose au Hamas dans la bande de Gaza depuis l'attaque du mouvement palestinien le 7 octobre 2023 sur le territoire israélien.
Les rebelles yéménites, qui contrôlent de larges pans du pays, font partie de ce que l'Iran, ennemi juré d'Israël, appelle l' »axe de la résistance », avec d'autres groupes comme le Hamas dans la bande de Gaza ou le Hezbollah au Liban.
Depuis le début de la guerre à Gaza, ils ont mené plusieurs attaques contre Israël ainsi que des navires qui leur seraient liés au large du Yémen, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.
Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden ont fortement perturbé le trafic maritime dans cette zone essentielle pour le commerce mondial.
Pour y faire face, les Etats-Unis ont mis en place une coalition maritime internationale et mené depuis janvier des frappes contre les houthis au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.
Le leader d'Ansar Allah, nom officiel des houthis, a déclaré jeudi que les présidents américains « se disputent pour savoir lequel d'entre eux fournit le plus de services à l'ennemi israélien ». « Trump lui-même a, lors de son précédent mandat » oeuvré à « la reconnaissance de l'ensemble de Jérusalem comme capitale d'Israël (...) et y a transféré l'ambassade américaine », a-t-il ajouté.
Israël proclame en effet que Jérusalem est sa capitale « unifiée et indivisible » mais l'ONU considère que son annexion de Jérusalem-Est est illégale.
Une demi-douzaine de pays ont cependant déplacé leur ambassade de Tel-Aviv vers Jérusalem, suivant l'exemple des Etats-Unis, en mai 2018, sous la présidence de Donald Trump.
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