À peine annoncée ce mercredi matin, la victoire de Donald Trump à la 47e élection présidentielle aux États-Unis a été saluée par les chefs d’État du Moyen-Orient, qui en ont profité pour laisser apparaître leurs intentions à l’aune d’une nouvelle collaboration qui devrait commencer dès janvier 2025. Que faut-il retenir ?
Un « retour historique » pour Israël
La victoire du républicain a été qualifiée de « retour historique à la Maison-Blanche » par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui s’est réjoui d’un “nouveau départ pour l'Amérique et un puissant réengagement envers la grande alliance entre Israël et l'Amérique”, dans un message publié sur X. En août dernier, en pleine campagne électorale, Donald Trump avait affirmé que s’il était élu, Israël recevrait toute l’aide nécessaire pour terminer la guerre à Gaza « le plus vite possible », en adoptant une position plus engagée que le président Joe Biden, jugé trop frileux vis-à-vis de l’Iran.
« Vous êtes un véritable et cher ami d'Israël, et un défenseur de la paix et de la coopération dans notre région », a déclaré pour sa part le président israélien Isaac Herzog en s’adressant au nouveau président, soulignant se réjouir de pouvoir renforcer les liens entre les deux pays pour assurer la sécurité au Moyen-Orient. Lors de son précédent mandat, le républicain avait déplacé l’ambassade américaine à Jérusalem, soutenu l’annexion du plateau du Golan par Israël et s’était abstenu de reconnaître la Cisjordanie comme un territoire occupé. « Nous espérons avoir un allié qui se tient à nos côtés sans condition », a déclaré mercredi Israël Ganz, président du principal conseil des colons de Yesha, dans un communiqué à l'agence Reuters.
Côté palestinien, une invitation au changement
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a félicité le candidat républicain et s’est dit prêt à «travailler avec le président Trump pour la paix et la sécurité dans la région», a rapporté l'agence de presse Wafa. «Nous resterons fermes dans notre engagement en faveur de la paix et sommes convaincus que les États-Unis soutiendront, sous votre direction, les aspirations légitimes du peuple palestinien», a poursuivi M. Abbas.
Le Hamas a observé, quant à lui, une position plus ferme et prudente. « Nous exhortons Trump à tirer les leçons des erreurs de Biden », a souligné Sami Abou Zouhri, un haut responsable du mouvement islamiste, pour évoquer l’échec de l’administration Biden à exercer une pression sur l'État hébreu et mettre fin aux combats à Gaza. Et alors que Abou Zouhri estimait que la défaite de Kamala Harris est « le prix naturel » de la « position criminelle » du parti démocrate sur Gaza, le Hamas affirme que sa position envers Trump « dépendra de sa politique » à l'égard des Palestiniens, selon l'AFP. Les attentes du Hamas vis-à-vis du nouveau président, qui prendra ses fonctions en janvier prochain, sont importantes, ayant promis de mettre fin à la guerre à Gaza.
Téhéran veut rassurer
À Téhéran, la porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a déclaré que les moyens de subsistance des citoyens de son pays ne seraient pas affectés par les élections américaines, rapporte l'agence de presse iranienne Tasnim, alors que la monnaie iranienne est tombée mercredi à son plus bas niveau historique après l'annonce que Trump était sur le point de remporter à nouveau la présidence américaine, s'échangeant à 703 000 rials pour un dollar, selon Arab News.
Arabie saoudite
Le prince héritier Mohammad ben Salmane (MBS), dirigeant de facto du royaume saoudien, et son père le roi Salmane, ont félicité mercredi Donald Trump pour sa victoire, et salué « les relations étroites entre les deux pays et peuples amis », selon l’agence de presse officielle saoudienne SPA citée par l'AFP. Sous le premier mandat du président élu, les deux pays avaient initié un rapprochement historique, à l’aune d’accords de coopération et de la volonté de Trump d'intégrer Riyad dans les accords d’Abraham.
Égypte, Turquie, Jordanie, Qatar
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le reïs turc Recep Tayyip Erdogan, le roi de Jordanie Abdallah II et l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, se sont tous dit impatients de travailler à nouveau avec Donald Trump, notamment pour promouvoir la sécurité et la stabilité dans la région et le monde, et de renforcer leurs partenariats bilatéraux. D’autres chefs d’État de la région n’ont pas encore réagi à l’élection du nouveau locataire de la Maison-Blanche, à l’instar du président irakien Mohammad Chia al-Soudani ou le chef de l’État syrien Bachar el-Assad.
Jusque là, et depuis tout le temps, les dictateurs de certains pays menaçaient le monde en se faisant passer pour des fous incontrôlables. Et voilà qu’un président élu par une majorité d’américains, connu pour sa fougue et son impulsivité vient mettre au défi les plus fous pour leur montrer que sa folie dépasse et de loin la leur puisqu’il a les moyens de ses conséquences. Voilà tout. La preuve, pendant son ancien mandat, personne n’a entendu parler de la folie de Poutine ni des mollahs et encore moins de Xin Jinping où le fou Kim Jong-Un que Trump réussi à apprivoiser.
12 h 27, le 07 novembre 2024