L’OLJ dans un bureau de vote en Pennsylvanie : paroles d’électeurs

Mardi 5 novembre, la Manoa Community Church, une église évangélique presbytérienne située à Havertown, en Pennsylvanie, a été transformée en bureau de vote. À 10 heures, une dizaine d’habitants de cette banlieue de Philadelphie se sont présentés pour voter. Leur vote est crucial, car la Pennsylvanie est un swing state, un État-clé – tout comme le Nevada, l’Arizona, le Wisconsin, le Michigan, la Géorgie et la Caroline du Nord –, susceptible de faire basculer le résultat de ce scrutin extrêmement serré.

Sur la pelouse de l’église, de petits panneaux sont plantés dans le gazon. Certains rappellent qu’avec le candidat républicain Donald Trump, les Américains « paieront moins d’impôts » et que les « frontières seront plus sûres ». Jim, 44 ans, se tient à la porte et distribue aux votants des brochures soutenant la candidate démocrate Kamala Harris. « Trump veut ramener notre pays en arrière, à une époque où de nombreux Américains n’avaient pas encore leurs pleins droits et libertés, mais nous croyons en un avenir meilleur qui fait de la place pour tous les Américains », peut-on lire sur une des brochures.

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« Je vote pour Harris parce que je me soucie de l’avenir de ma fille. Je veux m’assurer que mes enfants grandissent dans un pays juste pour tous », confie Jim. Concernant Gaza, il ajoute : « Je suis certain que Trump n’améliorera pas la situation, mais l’aggravera. J’espère que Kamala et les démocrates trouveront un moyen d’obtenir un cessez-le-feu. »

Stéphanie est venue voter avec sa fille de 5 ans. « Je vote pour la lutte contre le changement climatique. Kamala Harris soutient des actions ambitieuses en matière de climat et une transition vers les énergies renouvelables, tandis que Donald Trump minimise l’urgence de la situation, explique la jeune femme. Je n’ai pas confiance dans les républicains. » Elle poursuit : « En ce qui concerne les guerres à Gaza et au Liban, bien que cela m’inquiète et m’intéresse, je pense que c’est un sujet complexe et difficile à comprendre pleinement, même en suivant l’actualité. »

Un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu de rouge et portant une chaîne en or autour du cou, sort du bureau de vote. « J’ai voté pour Trump parce que avec lui, je paierai moins d’impôts, assure-t-il. De plus, il a adopté une position ferme sur l’immigration, ce que je considère comme essentiel pour garantir la sécurité de nos communautés. » Interrogé sur les conflits à Gaza et au Liban, il répond : « Je ne suis pas trop préoccupé par la politique étrangère ; je veux juste quelqu’un qui priorise les États-Unis et place nos besoins avant tout le reste. Nous avons suffisamment de problèmes chez nous, et j’ai confiance en Trump qui se concentrera sur leur résolution plutôt que de s’emmêler dans des affaires internationales. »

Alors que plus de 82 millions d’Américains ont déjà exprimé leur suffrage de manière anticipée, il est impossible de savoir s’il faudra des heures ou des jours de dépouillement pour départager la vice-présidente et l’ancien dirigeant. Le verdict des urnes sera, quoi qu’il en soit, historique : soit l’Amérique élira pour la première fois une femme à la présidence, noire de surcroît, soit elle reconduira un ancien président condamné au pénal et visé par de nombreuses poursuites judiciaires.