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Agenda - Disparition

Antoine Ghossain, figure emblématique de la médecine

Antoine Ghossain, figure emblématique de la médecine

Photo DR

Grande figure du monde de la médecine, le professeur Antoine Ghossain est décédé le 30 octobre, à quelques jours de son 99e anniversaire qu’il devait célébrer le 8 novembre. L’éminent professeur en chirurgie viscérale, doyen honoraire de la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph (USJ), était « un pilier de la chirurgie et de l’enseignement médical au Liban », a indiqué la faculté dans un hommage publié au lendemain de sa disparition.

Ancien doyen de la faculté (1986-1991), Antoine Ghossain y avait enseigné la chirurgie générale (1973-1991). « Il incarnait l’essence même de la pédagogie. Sa bienveillance, son dévouement à l’enseignement et à la médecine ont marqué des générations d’étudiants et de résidents, faisant de lui un mentor respecté par tous », indique le communiqué de l’USJ, soulignant qu’« il a su transmettre sa passion pour la médecine avec une générosité sans égale ». « Il nous a appris à apprendre intelligemment », explicite un de ses anciens élèves, le Dr Jean Biagini. La faculté de médecine de l’USJ a, par ailleurs, salué « la sagesse et l’intégrité », ainsi que « l’engagement et l’humanisme » du disparu. « En vertu de telles qualités, et alors qu’il était chef de service de chirurgie de l’hôpital Tell-Chiha (Zahlé), il avait été sollicité par l’Hôtel-Dieu de France (HDF) pour y rejoindre le département de la chirurgie générale, dont il a été le chef (1974-1991) », indique à ce propos le Dr Joseph Abboud, ancien chef du département de gynécologie à l’HDF.

Ancien membre du conseil d’administration, du bureau médical et du conseil médical de l’HDF, Antoine Ghossain avait fait partie du conseil de l’ordre des médecins (1997-2000), au sein duquel il avait présidé la Société libanaise de chirurgie générale. Membre de plusieurs associations médicales, nationales et internationales, le professeur Ghossain avait, par ailleurs, reçu des distinctions de nombre d’institutions, tels l’ordre national du Cèdre, l’ordre national du Mérite français et les Palmes académiques de France.

« Grand conférencier, il a partagé son expertise à travers le monde, contribuant à l’avancement des connaissances médicales », poursuit le texte de l’USJ, selon lequel « ses ouvrages ont enrichi le savoir collectif et témoigné de sa passion pour la médecine ». « C’était un féru de science », renchérit Joseph Abboud. « Il vivait la médecine 24h/7 », abonde Jean Biagini. Ce dernier s’attarde sur les liens qu’entretenait Antoine Ghossain avec ses patients pour lesquels il ressentait beaucoup de « compassion ».

Et d’évoquer plus généralement ses relations humaines et sociales. « Il voyait en chaque personne un bon côté dont il cherchait toujours à tirer du bien », témoigne-t-il, affirmant qu’« il était avide d’apprendre, même des gens les plus simples ».

« Il se comportait de manière digne à l’égard de gens qui avaient pu lui faire du mal », ajoute, par ailleurs, le Dr Biagini, notant qu’« il pardonnait sans hésitation ».

Sur un autre plan, « face aux épreuves de la vie, il tentait de dépasser, toujours avec intelligence, ces situations difficiles », relève le médecin avant de conclure : « On ne verra probablement pas avant un siècle une personne aussi exceptionnelle. »

Grande figure du monde de la médecine, le professeur Antoine Ghossain est décédé le 30 octobre, à quelques jours de son 99e anniversaire qu’il devait célébrer le 8 novembre. L’éminent professeur en chirurgie viscérale, doyen honoraire de la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph (USJ), était « un pilier de la chirurgie et de l’enseignement médical au...