L'armée israélienne a revendiqué lundi l'élimination de trois commandants du Hezbollah dans la région de Bint Jbeil au Liban-Sud, dont deux étaient chargés de mener des attaques de missile anti-char, selon des messages publiés sur X par son porte-parole arabophone, Avichay Adraee. La journée de lundi a aussi été celle où le bilan des attaques israéliennes sur le Liban a dépassé les 3 000 tués, avec 3 002 tués et 13 492 autres blessés depuis le 8 octobre 2023 selon le ministère de la Santé.
Dans la matinée, l'armée israélienne a annoncé avoir tué Abou Ali Racha, un commandant du Hezbollah qui était « responsable des attaques à la roquette et au missile antichar contre les forces israéliennes » dans la région de Baraachit (Bint Jbeil). Elle ne précise pas où il a été tué.
L'armée israélienne a ensuite revendiqué, dans l'après-midi, l'élimination à Sultaniyé d'un nouveau commandant du Hezbollah dans le sud du Liban, le chef de « l'unité anti-char de la force al-Radwane », Riad Rida Ghazzaoui. Ce combattant a « planifié et mené des attaques, y compris des tirs anti-char contre Israël ». Il a été tué dans des frappes aériennes. La dernière frappe recensée sur Sultaniyé remonte, selon les informations de notre correspondant Mountasser Abdallah, au 27 octobre.
Un « recruteur »
L'armée israélienne a en outre annoncé avoir éliminé à Safad el-Battikh un autre commandant du Hezbollah, qu'elle n'a pas nommé, et qui était responsable « du transfert d'armes à la cellule du Hezbollah » dans la région. Ce combattant était également chargé du « recrutement » dans la région. Plusieurs frappes ont visé Safad el-Battikh hier.
Le Hezbollah n'a pas communiqué sur la mort de ces commandants. Depuis fin septembre et l'assassinat de son chef, Hassan Nasrallah, dans des frappes massives sur la banlieue sud de Beyrouth, le parti chiite n'annonce plus le nom des membres et combattants tués dans des frappes israéliennes.
Ces annonces ont été faites par l'armée israélienne alors que l'aviation poursuit ses frappes meurtrières sur le Liban-Sud. Depuis ce matin, plusieurs bombardements ont visé des villages de la région, majoritairement du caza de Tyr, selon les informations de notre correspondant Mountasser Abdallah. Une frappe sur Ghassaniyé, dans cette zone, a notamment tué un secouriste des scouts de la mission islamique, l'association de secours du mouvement Amal. Dans la nuit, au moins six personnes ont été tuées dans deux frappes distinctes sur Teffahta et Arabsalim.
À Maaroub, également dans le caza de Tyr, une frappe a tué une personne et piégé une autre sous les décombres. Son état n'est pas encore connu.
Le caza de Nabatiyé a également été violemment frappé : une attaque sur Ebba a fait un mort et un blessé, une autre sur Habouche a tué deux personnes et blessé cinq autres. Enfin, une attaque aérienne sur le village de Harouf vers 15h30 a fait trois blessés légers.
La Békaa semble, elle, être jusqu'à présent épargnée par l'aviation israélienne, après une semaine de frappes massives qui ont fait des dizaines de morts, et plusieurs appels à évacuer Baalbeck et sa région.
De son côté, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques de roquettes sur des positions israéliennes, notamment sur les villes de Nahariya, Safed et sur Krayot, dans la périphérie nord de Haïfa. Il a également frappé des soldats israéliens à Yiftah, face à Blida (Bint Jbeil), avec des « drones piégés ». Plus tard en matinée, il a mené une attaque similaire contre des soldats à Menara, face à Houla (Marjeyoun).
Le parti chiite a également revendiqué deux attaques de drones menées hier soir, à Netu'a (face à Rmeich), Zar'it et Even Menahem (tous deux face à Ramiyé). À 11h aujourd'hui, il a encore annoncé avoir ciblé avec des roquettes le village de Yassud Haméala, à une dizaine de kilomètres de la Ligne bleue et proche du Golan syrien occupé.
Le Liban était la seule terre de proche orient où des gens différents de culture de religion d’origine cohabitaient tant bien que mal. Mais les mollahs iraniens en ont décidé autrement. Tout l’espace actuel doit leur être inféodé. Ainsi l’Irak l’a Syrie. Tout sera chiite ou ne sera pas. Alors que dire du peuple juif le plus ancien locataire de la région. Il doit disparaître pour que l’Islam «le vrai » puisse enfin régner sur cette région. Quelle tristesse. Quand on pense qu’en 1979 le seul régime moderne a été balayé au nom du peuple et quand on voit aujourd’hui à quoi le peuple en est réduit
16 h 49, le 05 novembre 2024