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Dernières Infos - Guerre au Liban

L’hôpital Sainte Thérèse se prépare aux frappes avec de nouvelles mesures de protection


L’hôpital Sainte Thérèse se prépare aux frappes avec de nouvelles mesures de protection

Des sacs de sable ont été installés pour protéger la salle des urgences du Centre médical Sainte Thérèse, le 28 octobre 2024. Photo Élie Hachem

L’hôpital Sainte Thérèse situé à Hadath, un quartier sous bombardements israéliens, a intensifié ses mesures de protection pour assurer la sécurité de son personnel, de ses patients et de ses infrastructures.

Le secteur de Sainte Thérèse a été soumis à huit ordres d’évacuation de la part de l’armée israélienne au cours du dernier mois de guerre. Trois des attaques ont causé des dommages considérables, l’une d’entre elles ayant frappé à moins de 100 mètres de l’hôpital. En état d’alerte maximale, l'établissement a mis en place de nouvelles mesures de sécurité pour faire face aux risques potentiels.

Seuls six patients demeurent sur les 183 lits de l’hôpital en raison des dommages subis plus tôt au cours du mois. Les frappes israéliennes ont tué au moins 163 travailleurs de la santé et secouristes à travers le Liban l’année dernière, et endommagé 158 ambulances et 55 hôpitaux, selon les derniers chiffres publiés par le ministère libanais de la Santé.


Des sacs de sable pour bloquer les fenêtres

Pour réduire les dommages dus aux explosions, l’hôpital fortifie son service d’urgence avec des sacs de sable. Située du côté-ouest du bâtiment, face à ce qui reste de la banlieue-sud de Beyrouth, la salle des urgences a été touchée à plusieurs reprises par des frappes proches et a déjà subi trois réparations.

« Dimanche, j’ai décidé de mettre des sacs de sable pour bloquer toutes les fenêtres du côté des urgences », explique le directeur de l’hôpital, Élie Hachem. Il raconte comment les ondes de choc des explosions se sont engouffrées par les fenêtres, endommageant plafonds et équipements avant d’atteindre le service de radiologie.

Le personnel de l’hôpital garde aussi les fenêtres légèrement ouvertes pour réduire les risques de bris, minimisant ainsi la menace pour le personnel et les patients.


La chapelle ultime abri

Malgré les circonstances difficiles, l’hôpital Sainte Thérèse a maintenu toute son équipe médicale sur place, prête à intervenir si la situation s’aggrave. Toutes les opérations, en cas de nouvelle frappe, seront déplacées au rez-de-chaussée, dans la chapelle, considérée comme la zone la plus sûre du bâtiment.

« Notre objectif est de fournir des soins ininterrompus, » a-t-il déclaré, « ce qui signifie adapter nos pratiques au quotidien pour garantir la sécurité de nos patients et de notre personnel. »

Mercredi, un rapport de Human Rights Watch avait révélé trois cas dans lesquels il a pu déterminer que les forces israéliennes avaient « frappé de manière illégale des personnels médicaux, des transports et des infrastructures médicales, y compris des ambulanciers » au Liban.

Les personnels médicaux et les établissements de santé sont protégés par le droit international humanitaire et ne peuvent être considérés comme des cibles militaires que s’ils sont utilisés pour des « actes nuisibles à l’ennemi ». « Dans aucun des cas que nous avons étudiés, nous n’avons constaté cela », a déclaré à L'Orient-Le Jour Ramzi Kaïss, chercheur pour le Liban chez Human Rights Watch.

L’hôpital Sainte Thérèse situé à Hadath, un quartier sous bombardements israéliens, a intensifié ses mesures de protection pour assurer la sécurité de son personnel, de ses patients et de ses infrastructures.Le secteur de Sainte Thérèse a été soumis à huit ordres d’évacuation de la part de l’armée israélienne au cours du dernier mois de guerre. Trois des attaques ont causé...