Cinq ans se sont écoulés depuis le 17 octobre 2019, et nous continuons à rêver d’une révolution et de changements, mais l’action fait défaut. Quel dommage !
J’espérais qu’en 2024 ce serait un tournant décisif pour un plébiscite en faveur de l’armée, mais je me sens toujours seul. Dois-je persévérer ou abandonner ?
C’est de là que j’ai voulu adresser cette lettre en plusieurs points aux opposants du Hezbollah.
1. Le Liban a commencé à se détruire lorsque nos députés ont accepté l’impunité des crimes imputés au Hezbollah, prétextant sa force. L’impunité et l’injustice sont des facteurs dévastateurs pour un État.
2. Le Hezbollah est un instrument de l’Iran et ne deviendra jamais libanais. L’Iran ne permettra pas au Hezbollah de rendre ses armes ou de suivre une voie indépendante.
3. L’Iran contrôle l’État libanais à travers le Hezbollah, influençant toutes les institutions, y compris la présidence, le Parlement et les forces de sécurité.
4. Le tandem Berry-Mikati, actuellement au pouvoir, est sous le contrôle du Hezbollah et place les intérêts iraniens au-dessus de ceux du Liban.
5. Ce tandem a légitimé les actions du Hezbollah, contribuant à la destruction du pays.
6. Il est illusoire de penser qu’un État digne peut exister avec le Hezbollah et l’Iran.
7. Il faut faire la distinction entre les chiites libanais libres, qui s’opposent au Hezbollah, et les chiites iraniens du tandem
Hezbollah-Amal. L’unité entre sunnites, druzes et chrétiens avec ces chiites libanais est essentielle pour un nouveau Liban. Il faut noter et se réjouir que les chiites libanais libres sont devenus majoritaires actuellement au sein de la communauté chiite au Liban.
8. Même si le Hezbollah est affaibli, il ne renoncera pas à son emprise sur les Libanais. L’unité et la détermination sont cruciales pour faire comprendre au Hezbollah qu’il n’a plus sa place au Liban.
9. Il est temps de ne plus ignorer les crimes imputés au Hezbollah depuis 2005. Les coupables devraient payer et non pas être invités de nouveau à s’unir avec les opposants pour gouverner le pays.
10. La déclaration de guerre contre Israël par Hassan Nasrallah, sans consulter ses partenaires dans l’État, est impardonnable. Il est inacceptable que des opposants au Hezbollah cherchent à s’unir de nouveau avec ce parti.
11. La confiance dans les leaders de l’opposition s’effrite en raison de leur attitude conciliatrice envers le Hezbollah. Pourquoi les inviter à gouverner alors qu’ils sont responsables de tant de souffrances ?
12. Le traitement indulgent envers Berry-Mikati est incompréhensible aussi. Leur complicité dans la crise actuelle est évidente.
13. Je me demande s’il y a des raisons cachées derrière cette acceptation des injustices et des impunités. Devons-nous continuer à faire confiance à ceux qui ont été impliqués dans la politique corrompue des 30 dernières années ?
Peut-être devrions-nous chercher des figures nouvelles, hors du système. Personnellement, je pense qu’il faut changer toute la classe politique et choisir de nouvelles figures de la société civile intègres, compétentes, motivées, patriotes et qui placent l’intérêt du Liban avant tout, à commencer par le nouveau président de la République, le Premier ministre, les ministres, les nouveaux députés, etc.
Fouad ABOUROUSSE
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Hizb, Hizb et encore Hizb. On a pas compris 2 choses principales: 1- il y aura toujours une "resistance armée " au Sud Liban. Ça a toujours été le cas. 2- Les partis politiques, (tous et sans exception) ne semblent pas être en faveur d'un état. Un état central et autonome leur supprimerait leurs raisons d'être. Les milices sont partout. Mettons les lunettes qui conviennent. Le "chacun pour soit" est une culture politique ancrée dans nos racines. Ne jouons plus à cache cache, SVP...
07 h 37, le 05 novembre 2024