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Nos Lecteurs ont la Parole

Israël et l’Iran, deux faces d’un même crime

Le Liban connaît actuellement une situation de tensions extrêmes en raison de la guerre qu’Israël mène contre le Hezbollah. Une guerre qui s’est aggravée après la récente escalade militaire au Liban-Sud. Ces affrontements s’inscrivent dans le cadre du long conflit entre les deux parties. À cela s’ajoute le fait que le Hezbollah est une force militaire majeure dans la région qui bénéficie d’un soutien iranien important, tant sur le plan financier qu’au niveau militaire, ce qui en fait un acteur régional puissant et influent. Les ingérences iraniennes au Liban ne se limitent pas au soutien militaire au Hezbollah, mais englobent également les dimensions politique et économique. Téhéran voit dans le Hezbollah un bras stratégique dans la région, qu’il peut utiliser pour imposer son influence sur la scène internationale, notamment dans le cadre du conflit avec Israël. Cette dynamique a conduit à une intensification des tensions internes au Liban, où le parti chiite est perçu par de nombreux partis libanais, notamment ceux de l’opposition, comme une force dominante qui dépasse l’autorité de l’État et agit selon des agendas étrangers qui ne servent pas les intérêts nationaux libanais.

Cette guerre survient à l’heure où le Liban souffre d’une crise économique sévère, avec un effondrement quasi total de ses infrastructures et de son système financier. Il est donc dans une situation de faiblesse extrême. Les interventions régionales et internationales ont compliqué davantage la crise. Car certains acteurs internes estiment que la poursuite du soutien militaire et financier de l’Iran au Hezbollah entrave les efforts visant à réaliser la pleine souveraineté du Liban et à le garder à l’écart des conflits régionaux. On craint par ailleurs que la crise s’aggrave si le conflit entre le Hezbollah et Israël persiste, cela risquant d’entraîner une guerre totale, qui détruirait ce qu’il reste de stabilité dans le pays, d’autant plus que tous les indicateurs confirment cette réalité. Cependant, le Hezbollah porte une grande responsabilité dans la détermination du cours de la guerre, dans la mesure où ses dirigeants sont conscients que le conflit ne se terminera qu’avec le renoncement à leurs armes. Ce qui est regrettable, c’est que le régime iranien pousse le parti et, à travers lui, le Liban vers le gouffre et la destruction. Le Hezbollah n’est plus ce qu’il était et ne reviendra jamais à ce qu’il était. Les coups qu’il a reçus sont si sévères et décisifs qu’il est impossible de réhabiliter le parti à tous les niveaux, surtout que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est déterminé à ne pas reculer avant l’élimination totale du Hezbollah, jusqu’au dernier résistant. L’Iran doit cesser de soutenir le Hezbollah et arrêter de l’inciter à poursuivre une guerre sans issue, vouée à l’échec. Sinon, il sera considéré comme complice d’Israël dans ses crimes.

Je demande au Hezbollah, avec son sens du patriotisme et au nom de l’éthique, mais aussi son sens humain et de foi, de remettre son arsenal à l’armée libanaise, la seule garantie pour la renaissance du Liban, et de couper ses liens de dépendance avec le régime iranien qui a transformé le pays en un champ de bataille et pris les Libanais en otage, afin de servir ses propres intérêts. De même, je demande aux autorités officielles libanaises, en particulier au Premier ministre sortant, de rompre les relations diplomatiques avec l’Iran, de renvoyer l’ambassadeur iranien et de ne plus accueillir les envoyés iraniens pour toute médiation ou négociation, à l’exception de celle axée sur l’arrêt de la guerre et de l’effusion de sang, afin de dissuader la République islamique de maintenir cette ingérence flagrante dans les affaires libanaises. Il est également nécessaire de demander aux Nations unies, à travers le Conseil de sécurité, de se réunir immédiatement pour freiner l’élan destructeur et absurde d’Israël et de garder le Liban à l’abri de tous les conflits régionaux, tout en activant la diplomatie libanaise pour entrer en contact avec toutes les nations, en particulier avec les centres de décision du monde, afin de réaliser la neutralité positive et active du Liban.

Professeur universitaire

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Le Liban connaît actuellement une situation de tensions extrêmes en raison de la guerre qu’Israël mène contre le Hezbollah. Une guerre qui s’est aggravée après la récente escalade militaire au Liban-Sud. Ces affrontements s’inscrivent dans le cadre du long conflit entre les deux parties. À cela s’ajoute le fait que le Hezbollah est une force militaire majeure dans la région qui bénéficie d’un soutien iranien important, tant sur le plan financier qu’au niveau militaire, ce qui en fait un acteur régional puissant et influent. Les ingérences iraniennes au Liban ne se limitent pas au soutien militaire au Hezbollah, mais englobent également les dimensions politique et économique. Téhéran voit dans le Hezbollah un bras stratégique dans la région, qu’il peut utiliser pour imposer son influence sur la scène...
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Très intéressant mais utopique

Eleni Caridopoulou

19 h 22, le 26 octobre 2024

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Commentaires (1)

  • Très intéressant mais utopique

    Eleni Caridopoulou

    19 h 22, le 26 octobre 2024

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