Le Conseil exécutif de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a adopté lundi un projet de résolution visant à « répondre aux besoins humanitaires croissants du Liban » dans le cadre de la guerre entre le Hezbollah et Israël.
La résolution, soutenue par 66 pays, est intitulée « Évaluation de la situation actuelle au Liban au regard de la mission de l'Unesco ».
Elle décrit un mécanisme en trois étapes à suivre par l'Unesco, a déclaré une source au sein de l'organisation à L’Orient-Le Jour. La première étape consiste à « évaluer la situation et à identifier les besoins du Liban » ; la deuxième, à « élaborer un plan d'action » ; et la troisième, à « créer un fonds d'urgence pour assurer la mise en œuvre du plan d'action, financé par les États membres. »
La résolution identifie trois priorités : les secteurs de l'éducation et de la science, le patrimoine - en particulier les sites libanais inscrits au patrimoine mondial tels que Baalbeck, Anjar et Tyr - et, enfin, les médias et la sécurité des journalistes. Dans ce contexte, le délégué du Liban auprès de l'Unesco, l'ambassadeur Moustapha Adib, a prononcé un discours dans lequel il a souligné « le rejet de la guerre » par le Liban et son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Plus de 2 450 personnes ont été tuées au Liban depuis plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël. Israël a intensifié sa guerre contre le Hezbollah le 23 septembre, provoquant le déplacement de plus de 1,2 million de personnes.
Quarante pays ayant participé au processus de vote de l'Unesco ont exprimé leur solidarité avec le Liban et leur inquiétude face à l'escalade israélienne, exigeant le respect du droit humanitaire international, la mise en œuvre de la résolution 1701 et un cessez-le-feu. Ces pays ont également mis en garde contre les attaques visant la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
La Finul, qui compte environ 9 500 soldats de plus de 50 pays, a accusé l'armée israélienne de viser « délibérément » ses positions, faisant plusieurs blessés. Parallèlement à l'adoption de cette résolution, la mission libanaise auprès de l'Unesco a réclamé une session extraordinaire du Comité de l'Unesco pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, afin d'activer la protection renforcée prévue par la Convention de La Haye de 1954 pour les sites archéologiques libanais.
La mission libanaise a également demandé l'ajout d'un point sur la protection des journalistes au Liban à l'ordre du jour de la 34e session du Programme international de l'Unesco pour le développement de la communication, dont le mandat est de promouvoir la sécurité des journalistes.
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