Dans le cadre de sa tournée européenne d'une semaine qui a débuté dimanche, et qui vise à pousser pour un cessez-le-feu au Liban, le ministre sortant des Affaires étrangères et des expatriés, Abdallah Bou Habib, s'est d'abord rendu au Vatican, où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège, le cardinal Richard Paul Gallagher. « J'ai senti la profonde préoccupation du Vatican face à la détérioration de la situation au Liban, en particulier le sort de 16 villages chrétiens dans le sud du Liban, en plus de l'impasse politique et de l'échec de l'élection d'un président, et j'ai senti le désir du Vatican d'aider le Liban à surmonter cette crise, et nous sommes tombés d'accord sur la nécessité d'arrêter les souffrances et les meurtres », a déclaré le chef de la diplomatie libanaise, à la suite de la rencontre. « Le cardinal Gallagher m'a dit qu'il admirait la capacité des Libanais à briller et à réussir malgré tout », a-t-il ajouté.
La tournée européenne a pour but d'obtenir un plus large soutien diplomatique en faveur d'un cessez-le-feu au Liban, avec en point d'orgue la conférence de Paris prévue ce jeudi 24 octobre, à l'initiative de la France, en vue d'apporter de l'aide au pays du cèdre. Le 23 septembre, après près d’un an de guerre, opposant le Hezbollah et Israël d’attrition à la frontière sud, l'État hébreu lance une offensive d’ampleur au Liban-Sud et dans la Békaa, qui entraîne le déplacement de plus d’un million de personnes et fait monter le bilan de la guerre à plus de 2 400 morts et 11 200 blessés. En Italie, il participera à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), qui se tiendra à Pescara, sur invitation officielle de son homologue italien, Antonio Tajani.
Selon la déclaration du ministère publiée par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le chef de la diplomatie libanaise plaidera pour une application « intégrale et équilibrée » de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU et pour le renforcement du déploiement de l'armée libanaise au sud du fleuve Litani, conformément aux dispositions de cette résolution. Le chef de la diplomatie libanaise demandera par ailleurs l'envoi d'une aide humanitaire d'urgence afin de faire face aux conséquences du déplacement d'environ un quart de la population libanaise, soit 1,4 million de personnes, depuis le début de l'offensive élargie de l'armée israélienne le 23 septembre dernier.
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