Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont mené le mois dernier une nouvelle vague d'arrestations visant des dizaines de personnes ayant exercé leur droit à la liberté d'expression, ont affirmé mardi deux organisations de défenses des droits humains.
Les houthis, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du pays, détiennent depuis juin 13 membres du personnel de l'ONU, plus de 50 membres d'ONG et un employé d'ambassade.
Au cours de la dernière semaine de septembre, ils "ont arrêté des dizaines de personnes pour avoir célébré pacifiquement ou publié sur les réseaux sociaux des messages sur l'anniversaire de la +révolution du 26 septembre+", marquant la création de la République arabe du Yémen en 1962, ont affirmé l'organisation Human Rights Watch et le Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS) dans un communiqué.
Les rebelles, qui ont remplacé les festivités traditionnelles à cette date par celles de la "révolution du 21 septembre", marquant leur arrivée au pouvoir, voient dans ces manifestations une forme de contestation.
Ils "doivent libérer tous ceux qui ont été arrêtés uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté de réunion et d'expression, ainsi que ceux qui sont toujours en détention arbitraire, y compris les dizaines de membres du personnel des Nations unies et de la société civile", indiqué le communiqué.
Dimanche, des agences de l'ONU et des ONG avaient également appelé à la libération de leurs employés, en se disant "extrêmement préoccupés par les informations selon lesquelles le gouvernement houthi de facto aurait engagé des poursuites pénales à leur encontre".
Après leur arrestation, les houthis avaient dit avoir arrêté des membres d'"un réseau d'espionnage américano-israélien" opérant sous le couvert d'organisations humanitaires, allégations catégoriquement niées par les Nations unies.
Proches de l'Iran, les rebelles se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, provoquant l'intervention l'année suivante d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite pour soutenir le gouvernement.
La guerre a fait des centaines de milliers de morts et déclenché une grave crise humanitaire, mais les combats ont considérablement diminué depuis la négociation d'une trêve de six mois par les Nations unies en avril 2022.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, les houthis ont mené de nombreuses attaques contre Israël et des navires marchands au large du Yémen, provoquant des ripostes israéliennes ainsi que des frappes américano-britanniques contre leurs positions.
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont mené le mois dernier une nouvelle vague d'arrestations visant des dizaines de personnes ayant exercé leur droit à la liberté d'expression, ont affirmé mardi deux organisations de défenses des droits humains.
Les houthis, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du pays,...
Les plus commentés
Le Hezbollah doit sortir du déni
Joumblatt à « L’OLJ » : Les promesses de paix de Trump sont une manœuvre
Kabalan à Geagea : Pas d'élection présidentielle sans les députés chiites