Le ministre de la Santé, Firass Abiad, a déploré dans une intervention télévisée que « 150 professionnels de santé », dont des médecins, des secouristes et des pompiers, ont été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre le 8 octobre 2023, dont une grande majorité depuis le 23 septembre dernier.
Ce dernier a également déploré que 250 autres membres du personnel soignant ont été blessés et que 13 hôpitaux sont désormais hors service. Il a ainsi annoncé qu'une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU et des organisations des droits de l'homme, était en cours d'élaboration, et ce en collaboration avec le barreau de Beyrouth.
Toutefois, le ministre a tenu à louer la « résilience » du secteur de la santé au Liban et rappelé l'importance du soutien et de l'aide internationale dans ce contexte. Il a ainsi précisé que les stocks d'une majorité de médicaments étaient assurés pour une durée « de 4 à 5 mois » et a assuré qu'une solution serait sur le point d'être trouvée pour le réapprovisionnement d'autres traitements avec la compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines.
Inquiétude du CICR
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé lundi à la protection du système de santé au Liban. « Je lance un appel urgent pour la protection des travailleurs de la santé, des ambulances, des hôpitaux et des centres de santé primaires », a déclaré Nicolas von Arx, directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient.
« Les attaques contre les établissements de santé sont extrêmement préoccupantes, a-t-il ajouté. Nous sommes extrêmement inquiets par les déplacements de population, par le fonctionnement des systèmes de santé et par la souffrance continue au Liban ».
Ce dernier a précisé que la priorité du CICR était de fournir de l'aide et de soutenir un secteur de la santé déjà fragilisé par cinq ans de crise économique, notamment par la mise en place d'unités de traitement des traumatismes à Beyrouth et dans l'est du Liban.
M. von Arx a ajouté que le CICR rencontrait désormais des difficultés pour travailler dans le sud du Liban. « C'est très difficile d'y accéder », a-t-il déclaré le jour même où une frappe israélienne a blessé le chauffeur d'un convoi d'aide humanitaire dans l'est du pays, selon un média officiel.
Sur les 207 centres de soins primaires dans les zones de conflit au Liban, 100 ont fermé en raison de l'escalade de la violence, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
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