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Politique - Guerre au Liban

Le chef du Hamas au Liban tué dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens près de Tyr

Fateh Amine était également enseignant et directeur d'école, mais il avait été suspendu de ses fonctions éducatives par l'Unrwa en mars 2024.

Le chef du Hamas au Liban tué dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens près de Tyr

L'annonce de la mort du chef du Hamas au Liban

Le chef du Hamas au Liban, Fateh Charif Amine, a été tué dans la nuit de dimanche à lundi dans une frappe israélienne sur le camp de réfugiés palestiniens d'el-Bass, dans la périphérie de Tyr, a annoncé le mouvement dans un communiqué. Sa femme, Oummaya Abdel Hamid et deux de ses enfants ont été tués avec lui.

C'est la première fois depuis le début de l'ouverture de la guerre de Gaza et du front de soutien du Hezbollah au Liban, les 7 et 8 octobre, qu'Israël vise un camp palestinien dans le pays. Le Hamas participait aux affrontements transfrontaliers avec le parti chiite et d'autres groupes armés et a perdu plusieurs combattants et commandants dans des frappes, ciblées ou non, au cours des derniers mois. 

Selon le communiqué du Hamas, Abou el-Amine était également « membre de la direction du mouvement à l'étranger ».

Directeur d'école

Le groupe palestinien souligne également le travail de son leader au Liban « dans le secteur de l'éducation », saluant « un enseignant brillant » qui dirigeait également une école. Notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah, précise que le commandant du Hamas était président de l'Union des enseignants de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. L’Association des enseignants palestiniens au Liban a salué la mémoire du chef du Hamas, Fateh Amine Charif qui était également président de son Conseil général. « Il a donné sa vie au service de l’éducation et de l’épanouissement de la jeunesse palestinienne », a notamment dit le communiqué.

En mars 2024, il avait été suspendu de ses fonctions de professeur et directeur de l'école Deir Yassine, dans le camp de Bass.

« Fateh Charif était un employé de l'Unrwa qui avait été mis en congé administratif sans solde en mars et faisait l'objet d'une enquête à la suite d'allégations reçues par l'Unrwa concernant ses activités politiques », a précisé lundi l'Unrwa dans un communiqué à l'AFP.

Si Israël a frappé à proximité de camps palestiniens au Liban au cours des derniers mois, c'est la première fois que l'un d'eux est directement visé.

« Recruter et acquérir des armes »

En début d'après-midi, l'armée israélienne a confirmé avoir « éliminé » ce responsable du Hamas. Il était « responsable de la coordination des activités terroristes du Hamas au Liban avec les agents du Hezbollah ». « Il était également responsable des efforts déployés par le Hamas au Liban pour recruter des agents et acquérir des armes », a-t-elle poursuivi, soulignant que l'armée et le Shin Bet (sécurité intérieure) continueraient « d'agir contre quiconque représente une menace pour les civils de l'Etat d'Israël ».

« Le jour, il était le président du syndicat des enseignants de l'Unrwa, et la nuit, il était le chef du Hamas au Liban », a déclaré de son côté à l'AFP un porte-parole de l'armée israélienne.

L'Unrwa s'est retrouvé au cœur d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses quelque 13 000 employés à Gaza d'être impliqués dans l'attaque meurtrière du 7 octobre perpétrée par le mouvement Hamas en Israël. L'ONU a depuis licencié les 12 membres du personnel mis en cause par l'État hébreu, tandis que plusieurs pays avaient suspendu les aides qu'ils accordaient à l'UNRWA après les accusations israéliennes. La majorité d'entre eux a depuis repris ses versements à l'agence.

Le chef du Hamas au Liban, Fateh Charif Amine, a été tué dans la nuit de dimanche à lundi dans une frappe israélienne sur le camp de réfugiés palestiniens d'el-Bass, dans la périphérie de Tyr, a annoncé le mouvement dans un communiqué. Sa femme, Oummaya Abdel Hamid et deux de ses enfants ont été tués avec lui.C'est la première fois depuis le début de l'ouverture de la guerre de...
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