Plusieurs centaines, voire des milliers de personnes se sont rassemblées à Paris, selon la préfecture de police, dénonçant les bombardements israéliens au Liban, qui se poursuivent dimanche et font craindre un conflit ouvert qui embraserait le Proche-Orient.

Les manifestants de tous âges se sont rassemblés place de la République, dans le centre de la capitale française, criant des slogans comme « Touche pas au Liban », « Israël assassin, Macron complice », « Netanyahu terroriste », « Israël terroriste ». Selon Marc Chami, un Franco-Libanais sur place, la manifestation a commencé à 15h, heure locale, et s'est terminée a 17h. Elle a rassemblé à peu près 5 000 personnes, tandis que l'AFP faisait état d'au moins 500. « La manifestation devait au départ commencer place du Trocadéro, mais elle a finalement été relocalisée sur la place de la République », a-t-il dit.

Lire aussi

Qu'est-ce que la « doctrine Dahiyé » ?

« Israël, casse-toi »

D'autres manifestants chantaient « Israël, casse-toi. Le Liban n'est pas à toi ». « On est en colère, on est stressé. On ne sait pas à quoi s'attendre (...). Ma famille est à Beyrouth, elle a peur. Et ça fait mal », a commenté Maria, une Libanaise de 24 ans, qui dit participer à sa première manifestation. « Je veux montrer que les gens ont conscience de ce qu'il se passe ».

Des dizaines de drapeaux libanais étaient brandis sur la place, ainsi que des pancartes en français et en arabe sur lesquelles on pouvait lire : « Touche pas à mon cèdre », « Cessez le massacre », « Pas touche au Liban ». Les députés Arnaud le Gall et Manuel Bompard étaient présents au nom de La France Insoumise (LFI, gauche radicale), qui a témoigné d'un soutien constant aux Palestiniens depuis l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, et dont certains membres ont été accusés d'antisémitisme.

« Israël ne mène pas la guerre au Hezbollah, Israël mène la guerre au Liban, à toutes ses composantes, au peuple libanais », a déclaré Arnaud Le Gall dans un discours aux manifestants. « Toutes les règles internationales ont été bafouées depuis un an. Celles-ci bannissent les bombardements indiscriminés », a-t-il ajouté, très applaudi.

L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir mené « des dizaines » de nouveaux raids contre le Hezbollah au Liban où elle continue à cibler les cadres du parti pro-iranien Hezbollah, deux jours après avoir tué son chef, Hassan Nasrallah.