Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré à CNN que la situation au Liban doit être « surveillée de près » afin d'éviter que le pays ne devienne « un autre Gaza », ajoutant que le Hezbollah ne peut pas faire « seul » face à Israël, qui a met à feu et à sang le sud et la Békaa depuis lundi.
Après onze mois d'échanges de frappes quotidiennes, de part et d'autre de la frontière, l'Etat hébreu a annoncé une opération de grande envergure au Liban, appelée « Flèches du Nord ». L'armée israélienne a dit avoir frappé lundi « près de 1.600 cibles » du Hezbollah, des bombardements qui ont fait, selon le ministère de la Santé, près de 500 morts et plus de 1.600 blessés. Ces frappes se poursuivent mardi.
Pour le président iranien, elles constituent « une crise humaine et humanitaire » qui risque d'entraîner la région dans un conflit plus large, tel qu'il l'a affirmé lors d'une interview exclusive avec le journaliste Farid Zakaria. Mettant en garde contre une telle extension de la guerre, il a déclaré qu'elle pourrait « être dangereuse pour l'avenir même de la planète », appelant à mettre un terme aux « actes criminels » commis par Israël.
Interrogé sur la possibilité que l'Iran conseille au Hezbollah de faire preuve de retenue face aux frappes israéliennes, il a souligné que le parti chiite fait face à un pays « armé jusqu'aux dents et disposant de systèmes d'armement bien supérieurs » aux siens, et bénéficie de « soutiens de approvisionnements » de pays occidentaux, notamment les Etats-Unis. « Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza aux mains d'Israël », a-t-il mis en garde.
M. Pezeshkian s'est exprimé alors que des dirigeants mondiaux se rassemblent pour l'Assemblée générale des Nations Unies, où les hostilités entre Israël et le Hezbollah au Liban devraient dominer l'ordre du jour.
Oui il faut reagir vite sans bla bla et sans pitié
08 h 35, le 25 septembre 2024