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Dernières Infos - Frappe israélienne

Le Hezbollah annonce la mort de deux dirigeants, dont Ibrahim Akil, et de plus de dix combattants

L'autre commandant tué vendredi, Ahmad Mahmoud Wehbé avait dirigé l'unité al-Radwane jusqu'au début de 2024.

Ibrahim Akil. Photo diffusée par le Hezbollah.

Le Hezbollah a annoncé vendredi soir qu'Israël avait tué deux de ses commandants, confirmant la mort d'Ibrahim Akil, quelques heures après une annonce de l'État hébreu. 

Akil, « un de nos grands dirigeants », a été tué « sur la route de Jérusalem », selon la formule utilisée par le Hezbollah pour désigner les victimes d'Israël. « Jérusalem a toujours été dans son cœur, son esprit et sa pensée, jour et nuit », indique le parti chiite dans son communiqué. Y prier « était son plus grand rêve ».  Cette annonce intervient plusieurs heures après la frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Israël avait déjà affirmé avoir tué Ibrahim Akil.

L'unité al-Radwane, jusqu'à son martyre

Selon sa biographie diffusée par le Hezbollah, Ibrahim Akil « a supervisé la fondation, le développement et le commandement de l'unité al-Radwane jusqu'à son martyre ».

L'édito de Issa GORAIEB

Aux pièges de l’aventure

Né le 24 décembre 1962 à Bednayel, dans la Békaa, « il faisait partie de la génération fondatrice du mouvement islamique à Beyrouth et a été l'un des commandants des opérations héroïques lors de la résistance contre l'invasion israélienne de Beyrouth au début des années 1980 », indique le Hezbollah. Toujours selon le parti, Ibrahim Akil « a joué un rôle clé dans le développement des capacités humaines au sein des formations de la résistance » et a été « l'un des commandants majeurs » lors de la guerre de juillet 2006. Il faisait également partie « des grands commandants qui ont planifié et dirigé les opérations contre les groupes takfiristes à la frontière orientale du Liban, à Qousseir, au Qalamoun, et dans d'autres régions syriennes », affirme le Hezbollah.

Ibrahim Mohammad Akil (1962-2024). Photo diffusée par le Hezbollah.

Après avoir annoncé le décès d'Ibrahim Akil, le parti chiite a annoncé la mort d'un autre commandant : Ahmad Mahmoud Wehbé, connu sous le nom de « Hajj Abou Hussein Samir ». 

Ahmad Mahmoud Wehbé est né à Adloun le 1er novembre 1964 et habitait à Baalbeck, dans la Békaa, selon le Hezbollah. D'après la biographie diffusée par le parti, il « a dirigé les opérations militaires d'al-Radwane sur le front de soutien libanais depuis le début de la bataille du Déluge d'al-Aqsa jusqu'au début de l'année 2024, reprenant ensuite la responsabilité de l'unité de formation centrale après la mort de Wissam Tawil ». Le Hezbollah indique aussi que Wehbé avait été capturé par Israël en 1984 et était l'un des commandants lors de l'opération à Ansariyé en septembre 1997. Il a été responsable de la formation au sein de la Force al-Radwane jusqu'en 2012 et a dirigé l'unité al-Radwane jusqu'au début de 2024.  

Le parti chiite a annoncé la mort de plusieurs de ses combattants dans des communiqués publiés durant la nuit de vendredi à samedi, entre 2 h et 6 h du matin, ainsi que samedi matin. Si en ce qui concerne les commandants, le Hezbollah a précisé qu'ils ont été tués dans la frappe israélienne du 20 septembre, il ne donne pas de détails sur le lieu et la date des combattants. Il semble cependant qu'ils aient perdu la vie lors de la même frappe qui a coûté la vie à Akil et Wehbé. L'armée israélienne avait affirmé vendredi après la frappe qu'une dizaine de commandants du parti chiite avaient été tués dans cette opération.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé samedi qu'au moins 37 personnes, dont trois enfants, sept femmes et trois Syriens, ont été tuées dans la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth vendredi. Dans une conférence de presse, M. Abiad a également indiqué samedi matin que 68 personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Cinquante-trois des soixante-huit blessés sont sortis des hôpitaux. 

Les combattants du Hezbollah tués sont : 

- Mahmoud Yassine Hamad, né en 1977, originaire de Nabatiyé al-Tahta, au Liban-Sud.

- Samer Abdel Halim Halaoui, né en 1980, originaire de Qaaqaiyet al-Jisr, au Liban-Sud.

- Hassan Hussein Madi, né en 1980, originaire de Meidoun, dans la Békaa.

- Mohammad Ahmad Rida, né en 1986, originaire de Ankoun, au Liban-Sud.

- Mohammad Kassem al-Attar, né en 1973, originaire de Charbine, dans la Békaa.

- Ahmad Samir Dib, né en 1991, originaire de Meis el-Jabal, au Liban-Sud.

- Abdallah Abbas Hijazi, né en 1987, et originaire de Hour Taala, dans la Békaa. 

- Aaref Ahmad al-Rez, né en 1980 et originaire de Beyrouth. 

- Hassan Ali Hussein, né en 1975 et originaire de Kfar Melki, au Liban-Sud. 

- Abbas Sami Mouslemani, né en 1985 et originaire de Jibbein, au Liban-Sud. 

- Hussein Ahmad Hadraj, né en 1984 et originaire de Ghassaniyé, au Liban-Sud.

- Mehdi Mousallem Jamoul, né en 1981 et originaire de Azza au Liban-Sud. 

- Hassan Youssef Abdelsater, né en 1988 et originaire de Iaat, dans la Békaa.

- Jihad Chafic Khazaal Khanafer, né en 1970 et originaire de Aïnata.

Le Hezbollah a annoncé vendredi soir qu'Israël avait tué deux de ses commandants, confirmant la mort d'Ibrahim Akil, quelques heures après une annonce de l'État hébreu. Akil, « un de nos grands dirigeants », a été tué « sur la route de Jérusalem », selon la formule utilisée par le Hezbollah pour désigner les victimes d'Israël. « Jérusalem a toujours...