Biden et Macron poussent pour une solution « diplomatique » entre Israël et le Hezbollah

Malgré les tensions palpables entre le Hezbollah et Israël, qui se concrétisent en frappes toujours plus violentes à la frontière libano-israélienne, les présidents américain et français Joe Biden et Emmanuel Macron ont tous les deux exprimé jeudi soir leur optimisme quant à une résolution diplomatique du conflit. Dans un message adressé directement aux Libanais, M. Macron a assuré qu'un « chemin diplomatique existe » entre les belligérants, tandis que son homologue à Washington a estimé qu'une résolution diplomatique est « faisable ». 

Des propos tenus alors que la région semble à nouveau au bord du gouffre après les explosions meurtrières d'appareils de transmission du Hezbollah, que le parti chiite attribue à Israël.

Dans son message vidéo publié sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a affirmé que « personne n'a intérêt à l'escalade ».  « Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban », a-t-il ajouté, assurant que la France était aux « côtés » des Libanais. Il a aussi rendu hommage aux « victimes civiles des attaques de cette semaine ». « Alors que votre pays n'en finit pas de surmonter les épreuves, le Liban ne peut vivre dans la peur d’une guerre imminente. Et je vous le dis très clairement, comme je l'ai dit à tous, nous devons refuser cette fatalité », a-t-il insisté, estimant qu'il appartient aux responsables politiques libanais « aussi d'agir en ce sens ».

L'espoir, une denrée rare

« Plus que jamais, il vous faut dans cet instant un président pour assumer la conduite du pays face aux menaces qui pèsent sur vous », a-t-il ajouté, alors que la classe politique libanaise est incapable d'en nommer un depuis plusieurs mois. « Je le sais, dans la confusion, dans le chagrin, l'espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés », a-t-il conclu.

Emmanuel Macron s'était entretenu plus tôt au téléphone jeudi avec le Premier ministre libanais Nagib Mikati, le président de la Chambre des députés Nabih Berry et le commandant des forces armées libanaises, le général Joseph Aoun, ainsi qu'avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Il a marqué sa plus vive inquiétude suite à la série d'explosions au Liban qui contribuent à une escalade dangereuse des tensions dans la région » et appelé « toutes les parties à agir pour éviter la guerre », avait fait savoir la présidence française.

De son côté, le président américain Joe Biden pense qu'une résolution diplomatique du conflit entre Israël et le Hezbollah est « faisable », a rapporté jeudi la porte-parole de la Maison Blanche. « Bien sûr le conflit le long de la Ligne bleue (qui sépare le Liban et Israël, NDLR) dure depuis trop longtemps », a souligné Karine Jean-Pierre. « Une résolution diplomatique est la meilleure option », a-t-elle poursuivi, ajoutant : M. Biden « pense que c'est faisable ».