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Dernières Infos - France

La formation du gouvernement dans sa dernière ligne droite


La façade de l'hôtel Matignon à Paris, le 19 septembre 2024. Photo AFP/LUDOVIC MARIN

Sans livrer de noms, le Premier ministre français Michel Barnier a donné un coup d'accélérateur jeudi à la formation de son gouvernement, qu'il devait évoquer avec le président Emmanuel Macron dans la soirée et pourrait présenter dès vendredi. Son équipe devrait comprendre 38 ministres, dont 16 de plein exercice.

Michel Barnier proposera au chef de l'Etat « un gouvernement prêt à agir au service des Français », ont assuré ses services.

Auparavant, il a exposé l'architecture de son équipe et les grandes lignes de son action à venir lors d'une réunion présentée comme décisive jeudi avec les forces politiques de la droite et du centre susceptibles d'y participer.

Issu de la droite, l'ancien commissaire européen, nommé le 5 septembre par M. Macron, avait mis la pression sur ses partenaires, qui faisaient monter les enchères et qu'il a réunis pendant près de deux heures, en assurant qu'il s'agissait des « dernières » consultations pour la formation « rapide » d'un gouvernement.

A la recherche d'un difficile équilibre gouvernemental, M. Barnier a dit envisager un gouvernement de 38 ministres dont 16 de plein exercice, parmi lesquels sept membres du parti de M. Macron, trois issus de la droite (Les Républicains), deux centristes (MoDem), un Horizons ou encore un UDI (partis de centre-droit), a rapporté le chef de file des députés du parti de M. Macron, Gabriel Attal aux élus de son groupe.

Alors qu'il peine à trouver des personnalités de gauche, auprès desquelles il a essuyé plusieurs refus, seul un « divers gauche » figure parmi ces ministres de plein exercice.

M. Barnier a aussi apporté des précisions sur les sujets qui avaient nourri des tensions avec ses partenaires. Le chef du gouvernement a affirmé qu'il n'augmenterait pas les impôts pour les classes moyennes, selon plusieurs participants.

Cet engagement sur la fiscalité est « vital pour nous », a déclaré Gabriel Attal, le Premier ministre sortant. Les députés « macronistes » avaient menacé de ne pas participer à un gouvernement prévoyant des hausses d'impôts malgré le dérapage de la dette et des déficits et la délicate préparation du budget 2025.

Sur l'immigration, autre dossier délicat, Michel Barnier a souhaité mettre en oeuvre le Pacte européen sur la migration et l'asile, selon un participant.

Améliorer les services publics

Selon un communiqué de ses services, Michel Barnier a affirmé qu'il entendait « améliorer le niveau de vie des Français et le fonctionnement des services publics, particulièrement l’école et la santé, garantir la sécurité, maîtriser l'immigration et faire progresser l’intégration ».

Il souhaite aussi « encourager (les) entreprises et (les) agriculteurs et conforter l'attractivité économique de la France, maîtriser (les) finances publiques et réduire la dette écologique ».

Le nouveau chef du gouvernement français estime que les partis rencontrés jeudi sont « prêts à soutenir l’action » de son futur gouvernement.

Emmanuel Macron, qui assure ne pas vouloir intervenir dans la composition du gouvernement, a reçu Michel Barnier mardi puis encore mercredi. Selon les récits qui filtrent, leur déjeuner de mardi se serait mal passé.

Le Premier ministre a affirmé mercredi avoir découvert une « situation budgétaire très grave ». La France fait, avec plusieurs autres pays membres de l'Union européenne, l'objet d'une procédure européenne pour déficits excessifs.

Le temps presse côté budget, dont le calendrier a été retardé par la dissolution de l'Assemblée nationale - la chambre basse du Parlement - le 9 juin et la nomination très tardive d'un nouveau Premier ministre.

Le projet de « loi de finances » pour 2025 est censé être présenté au Parlement début octobre, « puis le plan budgétaire national de moyen terme que le gouvernement doit transmettre à la Commission (européenne) quelques jours après », a rappelé mercredi le premier président de la Cour des comptes française, Pierre Moscovici.

Sans livrer de noms, le Premier ministre français Michel Barnier a donné un coup d'accélérateur jeudi à la formation de son gouvernement, qu'il devait évoquer avec le président Emmanuel Macron dans la soirée et pourrait présenter dès vendredi. Son équipe devrait comprendre 38 ministres, dont 16 de plein exercice.Michel Barnier proposera au chef de l'Etat « un...