La Chambre des représentants a retoqué mercredi la prolongation de six mois du budget du gouvernement américain, faisant courir le risque d'une paralysie de l'Etat fédéral avant l'élection de novembre, sur fond de dissensions au sein du Parti républicain.
Le budget 2025 doit être adopté par le Congrès d'ici fin septembre - fin de l'exercice fiscal - pour que l'ensemble des services restent financés.
Autrement, ce serait le « shutdown » : des millions de fonctionnaires au chômage technique, certaines aides alimentaires suspendues, le trafic aérien perturbé, entre autres.
Les élus de la Chambre des représentants se sont opposés - 220 voix contre 202 pour - à une prolongation temporaire du budget jusqu'en mars 2025, soit après la prise de fonction du candidat élu à la présidentielle du 5 novembre.
Plus d'une dizaine de républicains se sont ainsi joints aux démocrates pour s'opposer à la proposition de prolongation de leur parti, privant ce dernier de sa courte majorité à la Chambre.
Un autre texte législatif, le « Save Act », avait été adjoint à la proposition sous pression de Donald Trump. Il exigeait que les électeurs apportent une preuve de citoyenneté lors de l'inscription sur les listes électorales pour les élections fédérales.
Avant le vote mercredi, Donald Trump a déclaré sur son réseau Truth Social que « si les républicains n'obtenaient pas le SAVE Act dans son intégralité, ils ne devraient pas accepter » la prolongation du budget. Il avait déjà menacé de provoquer un « shutdown » si cette mesure n'était pas adoptée.
L'administration Biden s'y oppose, soulignant que le vote des non-citoyens est déjà illégal et qu'il n'y a aucune preuve que les migrants sans papiers participent aux élections.
Au moins 10 républicains s'étaient prononcés contre la proposition la semaine dernière et le vote avait été repoussé pour trouver un accord au sein du parti.
L'élue démocrate Rosa DeLauro, à la tête de la commission parlementaire dédiée au budget fédéral, a dénoncé mercredi dans un communiqué l'attitude des républicains qui « ont failli à l'une de leurs tâches les plus simples ». « Il nous reste sept jours ouvrés pour garder le gouvernement en fonctionnement », a-t-elle ajouté.
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