Alors que les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se sont poursuivis samedi à une intensité modérée à la frontière-sud , le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a prononcé un discours à Hadath dans lequel il a raillé l'optimisme de l'État hébreu sur les chances de succès de son projet annoncé d'étendre ses opérations sur ce front.
Il a notamment estimé qu'Israël se trompait en pensant qu'étendre la guerre au Liban lui permettrait de garantir le retour des habitants qui ont fui le nord d'Israël depuis le début des échanges de tirs, commencés au lendemain du déclenchement de la guerre de Gaza. « S'ils pensent que la guerre ramènera les colons, ils doivent se préparer à héberger des centaines de milliers d'entre eux », a lancé le responsable chiite, qui s'exprimait dans l'enceinte de la mosquée Imam al-Moujtaba au cours d'une cérémonie à la mémoire d'un combattant du parti tué cette semaine par l'armée israélienne.
L’éventualité d’une extension de la guerre reste à l'ordre du jour des réunions du gouvernement en Israël et continue de diviser ses membres, sachant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu continue de repousser cette échéance. Selon le site israélien d'informations Ynet, ce dernier pourrait présenter dimanche au cabinet de sécurité une proposition visant à faire du retour des habitants du nord du pays dans leurs foyers un objectif de guerre officiel.
« Nous n'avons pas l'intention de déclencher une guerre, mais notre riposte montera en intensité si Israël étend son agression », a déclaré de son côté Naïm Kassem.
Retour sur la riposte
Le numéro 2 du Hezbollah s'est aussi demandé : « Pourquoi Israël n'a-t-il pas envoyé les médias ou des membres de son gouvernement dans les deux bases touchées pour démentir ce que la résistance avait annoncé ? ». Il s'est en outre interrogé sur le timing de la démission du chef de l'unité d'élite du renseignement militaire israélien, annoncée jeudi : « Pourquoi le chef de l'unité 8200 a-t-il annoncé sa démission maintenant et pas avant, puisqu'elle est liée aux événements du 7 octobre ? ».
Ces deux questions font référence aux dégâts que le parti chiite prétend avoir causés à travers ses opérations le 25 août dernier, en représailles à l'assassinat le 30 juillet d'un de ses commandants militaires, Fouad Chokor, par une frappe israélienne dans la banlieue-sud de Beyrouth. Il y a deux jours, la chaîne al-Mayadeen, citant des sources européennes, a indiqué que cette attaque avait fait 22 morts et 74 blessés parmi les membres de l’unité 8200 des services de renseignement israéliens. « Le rapport d’al-Mayadeen sur l'attaque réussie des bases de Galilut et d’Ain Shimer est précis et fiable », a insisté Naïm Kassem.
Une dizaine d'opérations et un mort
Pendant ce temps, Israël et le Hezbollah ont continué d’échanger les coups. Le parti chiite comptabilisait 9 opérations peu avant 18h, lancées tout au long de la journée.
Dans la nuit de vendredi à samedi, après 1h30, le Hezbollah a notamment déclaré avoir mené d’autres attaques en réponse à la frappe israélienne de vendredi sur Ahmadiyé (caza de Hasbaya), qui avait fait un mort et sept blessés, dont quatre enfants. Selon le communiqué publié, cette riposte du parti chiite a atteint, avec des dizaines de roquettes Katioucha, le « quartier général de réserve de la Brigade du Nord et la base de déploiement de la Brigade de Galilée ainsi que ses entrepôts logistiques. Un char Merkava a également été touché sur la route reliant Roueissat el-Alam à Zebdine [dans les collines contestées de Kfarchouba] avec un missile guidé », ajoute le texte.
Citée par le quotidien Haaretz, l'armée israélienne a déclaré pour sa part que les sirènes qui avaient retenti samedi matin dans la région de Galilée avaient été déclenchées par environ 55 roquettes lancées depuis le Liban sur le territoire israélien. Elle a ajouté que certaines de ces roquettes avaient été interceptées, tandis que d'autres étaient tombées dans des terrains vagues, assurant qu'aucune victime n'était à déplorer.
Selon les informations recueillies par notre correspondant Mountasser Abdallah auprès de sources de sécurité et d'habitants au Liban-Sud, l’État hébreu a mené plusieurs frappes dans la nuit de vendredi à samedi et la journée de samedi, atteignant notamment le quartier-ouest de Mays el-Jabal (Marjeyoun), la zone de Khallet Warda dans la localité de Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), Blida (Marjeyoun), ainsi que les collines de Kfarchouba (Hasbaya). Tard vendredi soir, des avions de guerre israéliens ont bombardé un bâtiment de trois étages à Kfar Remmane (caza de Nabatiyé), le détruisant complètement. Selon les habitants, le bâtiment était vide au moment de l’attaque. Une ambulance appartenant à l’association des scouts al-Rissala, affiliée au mouvement Amal, a été endommagée alors qu’elle était garée à proximité du bâtiment touché. Le centre des opérations d'urgence du ministère de la Santé publique a annoncé que la frappe aérienne avait fait treize blessés,
Le Hezbollah a enfin annoncé la mort d’un autre de ses combattants, Abbas Hamadé, originaire de Qmatiyé (Aley) et né en 1990. Selon notre correspondant, il a été tué au moment de la frappe israélienne sur Ahmadiyé. Cela porte à 441 le nombre total de combattants ou responsables du Hezbollah tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre.
Iznogood 2.0 a parlé! Son parti a fait raser le sud, a fait tuer plus de 450 de jeunes alors qu'ils ont a peine égratigné Israël après lui avoir déclarer la guerre, et il nous sort une déclaration pareille. Vous allez voir qu'il va nous créer une victoire pyrrhique de son chapeau, comme en 2000 ou en 2006, et qu'il se trouvera des imbéciles pour applaudir des chimères. Un peu comme Aoun qui commémore chaque année sa fuite en pyjama a défaut de pouvoir célébrer des victoires.
14 h 07, le 16 septembre 2024