Le nouveau président iranien a quitté vendredi l'Irak au terme d'une visite officielle symbolique chez un voisin et allié stratégique, choisi pour ce premier déplacement à l'étranger de Massoud Pezeshkian.
Arrivé mercredi à Bagdad pour des discussions axées notamment sur le renforcement de la coopération économique et sécuritaire, le président iranien a mis l'accent sur les liens historiques unissant les deux pays, majoritairement chiites.
De l'extrême nord, où il a été le premier président de la République islamique d'Iran à se rendre dans la région autonome du Kurdistan, à l'extrême sud, où il s'est rendu à Bassora, poumon économique de l'Irak et région pétrolière frontalière de l'Iran, M. Pezeshkian a partout été reçu en grande pompe.
A la fin du sa visite vendredi, le gouverneur de Bassora, Assaad al-Aïdani, a raccompagné le président iranien à l'aéroport de la ville, d'où l'avion présidentiel iranien a décollé, selon un photographe de l'AFP.
L'agence officielle iranienne, Irna, a confirmé que le président avait quitté Bassora, direction Téhéran.
Jeudi après son passage à Erbil et Souleimaniyeh, les deux métropoles du Kurdistan, le président iranien s'est rendu dans les villes saintes de Najaf et de Kerbala. Entouré par ses gardes du corps, il s'est mêlé à la foule de pèlerins dans les mausolées chiites, qui attirent chaque année des millions de visiteurs iraniens.
Si la visite n'a donné lieu à aucune annonce majeure, le président iranien et le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani ont assisté mercredi à la signature de 14 protocoles d'accord, pour renforcer la coopération notamment dans le domaine de l'éducation, de l'agriculture, ou le partage des ressources naturelles.
M. Pezeshkian, qui a pris ses fonctions fin juillet, s'est engagé à consolider les relations avec ses voisins, afin d'atténuer l'isolement international de l'Iran et limiter l'impact des sanctions américaines sur son économie.
Après la guerre Iran-Irak dans les années 1980, les liens entre les deux pays se sont considérablement resserrés depuis l'invasion américaine de 2003 qui renversa le régime irakien de Saddam Hussein.
Téhéran jouit aujourd'hui d'une forte influence auprès des principaux partis politiques chiites qui dominent le pouvoir à Bagdad, mais aussi des groupes armés, les ex-paramilitaires du Hachd al-Chaabi, intégrés dans l'appareil sécuritaire irakien.
Mais dans un délicat exercice d'équilibriste, le gouvernement irakien maintient aussi des relations stratégiques avec les Etats-Unis, notamment sur le plan militaire.
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