Des fonctionnaires libanais « prêts à passer de l'avertissement à la confrontation »

Le Regroupement des employés de la fonction publique au Liban a haussé le ton vendredi contre le gouvernement, dans la foulée d'un mouvement de revendications lancé avec le début de l'étude de l'avant-projet de budget 2025. Ce mouvement est notamment mené par des anciens militaires, qui sont parvenus à empêcher mardi un Conseil des ministres, qui s'est pour finir réuni en catimini le lendemain. 

Dans un communiqué, les fonctionnaires de ce Regroupement ont dit « soutenir » la contestation des retraités des forces armées « parce que l'employé d'aujourd'hui est le pensionné de demain ». Ils ont appelé le cabinet sortant à «trouver des solutions à la situation du secteur public dans son ensemble» et réclamé une loi sur l'ajustement des salaires. 

Le regroupement a notamment demandé de « doubler l'aide sociale » prévue dans les réserves de l'avant-projet de budget 2025, que les aides soient « équitables » entre les différentes catégories d'employés de la fonction publique, ainsi qu'une hausse des indemnités de transport et des allocations familiales.

Les fonctionnaires ont mis en garde, au cas où leurs revendications ne sont pas entendues, contre une « paralysie » de la fonction publique et dit être prêts à passer « de l'avertissement à la confrontation ». « Il est incompréhensible que l'État soit incapable d'améliorer les conditions de vie des employés de la fonction publique », ont-ils lancé. 

Mercredi, lors de sa réunion débutée en toute discrétion, le Conseil des ministres avait commencé l'examen du projet de budget 2025. Peu avant, au lendemain de manifestations des militaires à la retraite, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, avait précisé qu’un plan pour le réajustement des salaires de tout le secteur public avait été préparé par son gouvernement.