Une conviction et une certitude inébranlables : c’est la vie, et non la mort, qui est le principe fondamental de notre univers. Ici-bas et au-delà ne font qu’un, la mort n’existe pas. Parvenu à cette conclusion, il est apparu qu’elle constituait, sur le plan moral, l’acquisition la plus heureuse et la plus satisfaisante de notre existence. De part et d’autre de cette frontière qui s’appelle la mort, les âmes des hommes vivent dans une inaltérable communion, un endroit ravissant, enchanteur, environné de lumière divine où brille la beauté, la lumière et la paix entrevues sont trop concordantes pour laisser subsister le doute.
Sous quel prétexte refuserions-nous de croire cela possible ? De tous côtés, les preuves affluent que cet univers est une harpe vibrant au souffle de la vie et de l’esprit.
Le Nouveau Testament enseigne que la vie est indestructible. Il nous montre le Christ, après sa crucifixion, disparaissant et reparaissant à de multiples reprises auprès de ses apôtres, comme pour nous faire comprendre que si nous ne le voyons pas, cela ne signifie pas qu’il est absent. Invisible, il n’en est pas moins présent.
Les apparitions mystiques, dont certains d’entre nous sont aujourd’hui gratifiés, expriment la même vérité, à savoir qu’il est proche de nous. N’a-t-il pas dit : « Parce que je vis, vous aussi vous vivrez ? » En d’autres termes, nos bien-aimés, les morts dans cette foi, sont également près de nous et, à l’occasion, se font plus proches encore pour nous réconforter.
Les Écritures nous ouvrent d’autres horizons sur cette question : que se passe-t-il quand un homme quitte ce monde ? Tout simplement qu’il est dans un « monde meilleur ». La Bible nous répond judicieusement que toutes ces vérités nous ont été révélées par la foi. La voie la plus sûre vers la vérité est la perception, « l’intuition ». Le raisonnement mène jusqu’à un point au-delà duquel il faut effectuer le saut périlleux. C’est la minute de la possession de la vérité.
Or toutes ces choses profondes nous mènent à penser que la « vie » continue après ce que nous appelons la mort. Le phénomène connu sous ce nom marque simplement le passage d’un état de vie à un autre. L’éternité ne commence pas avec la mort. Dès à présent, nous sommes dans l’éternité. Cette aventure que nous appelons la vie revêt simplement, après la mort, une forme nouvelle, infiniment supérieure à la forme première. Et il faut l’admettre et le croire.
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