Quatre personnes ont été tuées jeudi dans l'explosion d'une voiture « apparemment d'origine criminelle » à Ramla, dans le centre d'Israël, selon l'hôpital Assaf Harofé et la police israélienne.
Le centre médical Assaf Harofé, près de Ramla, a annoncé dans un communiqué « la mort de quatre blessés », après que la police a annoncé l'ouverture d'une enquête sur « l'explosion (d'une) voiture (...) apparemment due à un règlement de compte entre criminels arabes ». Selon l'hôpital, « six autres personnes sont encore hospitalisées dont une dans un état critique ». La police avait d'abord fait état de 12 blessés.
Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, avait annoncé de son côté que « cinq personnes avaient été évacuées dans un état critique dont une femme dans la cinquantaine, une jeune fille de 15 ans, un garçon de dix ans, une fillette de 5 ans et un bébé d'un mois ».
La devanture d'une boutique éventrée témoigne de la violence de l'explosion, selon les images d'un photographe de l'AFP sur place.
Ramla, au sud de Tel-Aviv, est une ville mixte judéo-arabe.
La hausse de la criminalité au sein de la minorité arabe en Israël inquiète les autorités ces dernières années.
Selon des experts, les gangs arabes ont accumulé d'importantes quantités d'armes au cours des deux dernières décennies et sont impliqués dans des activités telles que le trafic de drogue, d'armes et d'êtres humains, la prostitution, l'extorsion et le blanchiment d'argent.
« On nous dit que c'est un règlement de compte mais une explosion au centre-ville en pleine journée dans un endroit bondé c'est fou ! Mes enfants étaient là-bas une heure avant », a dit à l'AFP Judith Touati, une mère de sept enfants, habitante de la ville.
« La police continuera à lutter contre cette criminalité avec tous les outils dont elle dispose », a déclaré sur les lieux de l'explosion le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, dans une vidéo diffusée par son bureau.
« La criminalité dans le secteur arabe exige plus d'outils et de moyens », a ajouté M. Ben Gvir, une des figures de l'extrême droite israélienne, en accusant le pouvoir judiciaire de lui mettre des bâtons dans les roues.
« Ben Gvir se trouve sur les lieux d'un crime sanglant à Ramla et plutôt que d'assumer ses responsabilités, il ne cesse - comme d'habitude - de se plaindre », a réagi le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un message sur X, ajoutant: « Il y a eu des ministres incompétents avant lui mais il est le premier à avoir transformé l'échec en métier. »
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