Les Palestiniens ont pris mardi leur nouvelle place au sein de l'Assemblée générale de l'ONU, siégeant désormais par ordre alphabétique des États, un des nouveaux droits accordés à la délégation qui n'est pas membre à part entière de l'organisation.
En mai, une majorité écrasante de l'Assemblée générale avait jugé que les Palestiniens mériteraient d'être membres à part entière de l'ONU, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d'une véritable adhésion, bloquée par les États-Unis.
La résolution, qui exclut sans ambiguïté le droit de voter et d'être membre du Conseil de sécurité, prévoit qu'à partir de la 79e session annuelle de l'Assemblée — qui a commencé mardi — les Palestiniens peuvent soumettre directement des propositions et des amendements, ou encore siéger parmi les États membres par ordre alphabétique.
L'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour a ainsi pris place mardi après-midi dans la salle à la table marquée « State of Palestine » — « État de Palestine » — entre le Soudan et le Sri Lanka.
« Ce n'est pas qu'une question de procédure, c'est un moment historique », a commenté l'ambassadeur égyptien Osama Mahmoud Abdelkhalek Mahmoud.
Comme lors de l'adoption de la résolution, Israël a en revanche dénoncé cette « promotion ». « Toute décision ou action qui améliore le statut des Palestiniens, que ce soit à l'Assemblée générale de l'ONU ou de façon bilatérale, est une récompense (...) pour le terrorisme en général et pour les terroristes du Hamas en particulier », a déclaré l'ambassadeur israélien adjoint Jonathan Miller.
Face à la guerre à Gaza, les Palestiniens, qui ont depuis 2012 un statut « d'État non membre observateur », avaient relancé début avril leur requête de 2011 réclamant de devenir un État membre à part entière des Nations unies.
Pour aboutir, une telle initiative nécessite, avant un vote de l'Assemblée générale, une recommandation positive du Conseil de sécurité. Mais les États-Unis, alliés d'Israël, y ont mis leur veto le 18 avril.
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