Hussein Chokor, le neveu de l'ancien commandant militaire du Hezbollah Fouad Chokor tué par une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth cet été, a été tué lors d'un affrontement armé dans la région d'Ouzaï, dans le même secteur de la capitale libanaise, a déclaré lundi un porte-parole du Hezbollah à L'Orient Today.
Les détails de l'affrontement restent flous, tout comme l'éventuel lien entre cet incident avec l'assassinat de Fouad Chokor. Contacté par L'Orient Today, un porte-parole du Hezbollah a déclaré que Hussein Chokor s'était retrouvé prix au piège par des tirs croisés entre deux groupes. Il a aussi précisé que Hussein Chokor ne sera pas considéré comme un « martyr » vu que sa mort a été accidentelle.
Une source anonyme de l'armée libanaise a, pour sa part, déclaré que l'institution n'avait pas reçu de rapport concernant un quelconque affrontement dans le quartier d'Ouzaï et qu'elle ne pouvait pas fournir d'autres précisions.
Fouad Chokor figure éminente du Hezbollah, a été tué par une frappe aérienne israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet dernier. Israël, qui a revendiqué cette frappe, avait précisé qu'elle avait été menée en représailles à la frappe qui avait causé quelques jours plus tôt la mort de douze adolescents à Majdel Shams, un village druze situé dans le Golan syrien annexé par Israël. Si l'État hébreu a accusé le Hezbollah d'être l'auteur du tir meurtrier, le parti chiite a rejeté toute responsabilité.
Le 6 août, le média Janoubia - connu pour sa position critique à l'égard du Hezbollah - a rapporté que plusieurs membres du Hezbollah avaient été arrêtés à la suite de l'assassinat de Fouad Chokor, et avait suggéré que l'assassinat avait été facilité par des agents israéliens qui avaient infiltré les rangs du Hezbollah.
Le parti mènerait une enquête interne, ayant déjà arrêté et suspendu un haut responsable de la sécurité du Hezbollah qui savait où se trouvait Chokor avant l'attentat. Cette violation a suscité des comparaisons avec l'assassinat du chef du Hamas, Saleh el-Arouri, en janvier 2024.
L’armée sait tout voir tout mais n’a pas l’authorisation d’agir. Ce n’est pas son rôle de faire le flic. Elle enquête, elle saura et se taira. Cependant, il semble que le haut gradé qui les dénonçait semble avoir été trouvé. Alors zigouillé vite fait pour sauver l’honneur, si honneur ils ont. C’est plus rapide et ça lui évitera de parler car il doit en savoir des choses lui.
07 h 00, le 11 septembre 2024