Le parquet financier au Liban, présidé par le juge Ali Ibrahim, a demandé jeudi au barreau de Beyrouth l'autorisation de poursuivre deux avocats dans le cadre de l'affaire impliquant l'ex-gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a appris vendredi L'OLJ de source informée proche de l'affaire.
Ces deux avocats auraient été impliqués dans des montages financiers et auraient effectué des virements suspects à partir d'un compte de la BDL, selon des informations de presse.
Toutefois, la demande d'autorisation concernant ces deux avocats n'a pas été effectuée selon la procédure en vigueur et enregistrée au greffe du conseil de l'ordre. Elle n'a notamment pas été accompagnée de documents concernant le dossier dans lequel sont impliqués les deux avocats. Or, selon la source précitée, l'ordre doit pouvoir avoir un droit de regard sur ce dossier pour décider si les crimes reprochés à ses membres ont trait ou non à l'exercice de leurs fonctions. La demande risque donc de ne pas être traitée en l'état, à moins que le parquet financier ne communique les pièces requises.
L'un des deux avocats concerné a lien de parenté direct avec Salamé et a notamment représenté devant la justice Raja Salamé en 2022, dans l'affaire de versements suspects de plus de 330 millions de dollars. Ces transferts auraient été effectués dans le cadre d’un contrat de courtage sur des eurobonds et des bons du Trésor signé entre la Banque du Liban et Forry Associates Ltd, une société enregistrée aux îles Vierges britanniques en 2001, et dont Raja Salamé était le bénéficiaire économique. Raja Salamé avait été détenu deux mois dans cette affaire, à partir du 17 mars 2022.
Le deuxième avocat concerné par cette demande d'autorisation de poursuites par le barreau a des relations professionnelles avec la BDL et est membre du conseil d'administration de plusieurs banques.
Malheureusement ce ne sont pas que ces deux avocats qui sont impliqués dans le hold-up du siècle. Il ne faut pas chercher longtemps pour en trouver d’autres, et pas des moindre qu’il jouent le rôle de justiciers alors qu’ils sont impliqués jusqu’au cou et prétendre vouloir faire justice et punir leurs collaborateurs de misère.
12 h 20, le 07 septembre 2024