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Société - Liban-Nord

Trois enfants abandonnés au bord d'une route à Tripoli sauvés par un cheikh

Âgés de huit, cinq et trois ans, ils ont été délaissés une journée entière dans le quartier de Zeitoun Abou Samra, « sans eau, sans nourriture et exposés aux chiens errants ».

Trois enfants abandonnés au bord d'une route à Tripoli sauvés par un cheikh

Une ruelle dans le vieux souk de Tripoli au Liban-Nord. Photo d'illustration Matthieu Karam

Ils auront passé une journée entière dans la rue, à Tripoli au Liban-Nord, avant d'être finalement recueillis par l'un des cheikhs de la ville. Mohammad, huit ans, Acile cinq ans et Aya, trois ans, ont été retrouvés abandonnés au bord d'une route dans une zone inhabitée du quartier de Zeitoun Abou Samra, dans le sud-est de Tripoli, après une alerte lancée jeudi vers 23 heures par un compte sur Facebook.

« Lorsque nous avons vu l'information, nous avons tout de suite contacté le gérant du compte « Med news », Hamid al-Masri, pour lui dire que nous étions prêts à recueillir les enfants et lui demander s'il pouvait les emmener chez nous », raconte le cheikh Khalil Hijazi à L'Orient-Le Jour. D'après les dires de ce religieux officiant dans une des mosquées de la ville, les enfants sont restés toute la journée sur ce bord de route « sans eau, sans nourriture et exposés aux chiens errants ». « Ils sont arrivés dans un sale état, très fatigués et nous les avons lavés, changés et nourris », explique-t-il.

Un père emprisonné, une mère expulsée en Syrie

Le petit Mohammad dit ne pas connaître le nom de la personne qui les a déposés au bord de cette route, selon le religieux qui s'est enquis de leur situation familiale auprès d'un de leurs frères un peu plus âgé, qui s'est à son tour rendu au domicile du cheikh se trouvant dans le même quartier. « Leur père et leur frère aîné sont actuellement en prison et leur mère, de nationalité syrienne, a malheureusement été récemment expulsée vers la Syrie », poursuit le cheikh.

Selon un agent des Forces de sécurité  du commissariat d'Abou Samra, qui souhaite garder l'anonymat, le père et le frère aîné des trois enfants sont en prison pour « détention de haschich depuis deux mois » et le renvoi de leur mère vers la Syrie est conforme « au plan d'expulsion des Syriens en situation irrégulière établi par le gouvernorat du Liban-Nord ». Contactée, la municipalité de Tripoli n'était pas immédiatement joignable pour un commentaire.

Pour mémoire

Un garçonnet abandonné dans un garage à Beyrouth secouru par la police

La source policière ajoute que les trois enfants ont été transférés vendredi matin du domicile du cheikh Hijazi au poste de police d'Abou Samra en attendant qu'une de leurs tantes paternelles, résidant à Beyrouth, vienne les récupérer dans la journée. « Cette tante m'a contacté dès hier soir (jeudi soir) pour m'indiquer qu'elle souhaitait les recueillir chez elle à Beyrouth », confirme le religieux. « J'aurais été prêt à les garder plus longtemps bien sûr, mais si une proche veut les héberger, je ne peux que m'en féliciter. J'essaierai d'avoir de leurs nouvelles à l'avenir si Dieu le veut », conclut le dignitaire.

Selon l'Unicef, le Liban a été témoin en 2023 d'une augmentation « navrante » de diverses formes de maltraitance et d'abandon d'enfants. Ces chiffres s'expliquent par l'impact de la crise financière sur les familles, tandis que les formes de maltraitance des enfants en augmentation comprennent la négligence, la maltraitance physique et, notamment, la maltraitance sexuelle.

Le mois dernier, un petit garçon de moins de deux ans, a été secouru par la police après avoir été retrouvé dans un garage abandonné à Beyrouth.

Ils auront passé une journée entière dans la rue, à Tripoli au Liban-Nord, avant d'être finalement recueillis par l'un des cheikhs de la ville. Mohammad, huit ans, Acile cinq ans et Aya, trois ans, ont été retrouvés abandonnés au bord d'une route dans une zone inhabitée du quartier de Zeitoun Abou Samra, dans le sud-est de Tripoli, après une alerte lancée jeudi vers 23 heures par un...
commentaires (3)

Elles font des enfants et après elles les laissent dans la rue ces pauvres innocents

Eleni Caridopoulou

00 h 55, le 07 septembre 2024

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Commentaires (3)

  • Elles font des enfants et après elles les laissent dans la rue ces pauvres innocents

    Eleni Caridopoulou

    00 h 55, le 07 septembre 2024

  • Words fail me to describe how distraught and angry I am at the state of affairs in Lebanon, and the irresponsible behaviour of the majority of the political class that lead to the collapse of the economy, and skyrocketing poverty rates among Lebanese and Syrian refugees. Sanctions againt Syria must be lifted so that it can be rebuild and the Syrian refugees can be safely repatriated.

    Mireille Kang

    21 h 57, le 06 septembre 2024

  • Pauvres enfants… Pourquoi ne pas avoir contacté la tante plus tôt que de les abandonner… la misère reste bien mystérieuse…

    Masson Jean-Daniel

    18 h 01, le 06 septembre 2024

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