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Dernières Infos - Corée du Sud

Ouverture d'une enquête contre Telegram pour diffusion de "deepfake" pornographiques


Cette photo prise le 5 octobre 2020 montre le logo du service de messagerie et d'appel mobile Telegram sur l'écran d'une tablette à Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Photo AFP / LIONEL BONAVENTURE

La police sud-coréenne a annoncé lundi avoir ouvert une enquête contre la messagerie Telegram, qu'elle accuse d'"encourager" la diffusion de contenus pornographiques truqués utilisant notamment l'image de mineurs. Ces contenus, les "deepfake porn", sont des montages pornographiques générés avec l'intelligence artificielle dans lesquels des visages d'individus sont plaqués sur des photos ou dans vidéos sexuelles.

"Telegram n'a pas répondu à nos précédentes demandes d'informations sur des comptes (d'utilisateurs) lors d'enquêtes antérieures sur des crimes liées à Telegram", a déclaré le chef du bureau des investigations de la police nationale, Woo Jong-soo. "A la lumière de ces crimes, l'agence de la police nationale de Séoul a ouvert son enquête la semaine dernière (...) pour encouragement de ces crimes", a ajouté M. Woo lors d'une conférence de presse dont l'AFP s'est procuré la retranscription. La police a reçu 88 signalements au cours de la semaine dernière et identifié 24 suspects, a-t-il précisé. 

Les créateurs de ces contenus illégaux piochent souvent les photos de leurs victimes sur les réseaux sociaux. D'après la police, la plupart de ces victimes sont des filles, dont 60% de mineures. La criminalité en ligne est très répandue en Corée du Sud selon des militants, qui évoquent notamment l'exploitation de caméras espions et la publication de "revenge porn" (contenu pornographique privé partagé sans consentement pour se venger).

Fin août, le média sud-coréen Hankyoreh a affirmé que des étudiants en université administraient un groupe de discussion Telegram dans lequel circulaient des "deepfake porn" de leurs camarades féminines, une affaire qui a provoqué une colère populaire. 

L'enquête ouverte par la police de Séoul intervient après l'arrestation le 28 août en France du patron de Telegram, Pavel Durov. Après quatre jours de mis en examen, le milliardaire a été libéré mais il est astreint à un contrôle judiciaire lourd dont l'interdiction de quitter le territoire français. 

Selon le parquet de Paris, il est notamment mis en examen pour "refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi" et complicité de délits et de crimes organisés via la plateforme". La police sud-coréenne s'est engagée à coopérer avec "divers organismes d'enquête, dont la France", a assuré M. Woo.  


La police sud-coréenne a annoncé lundi avoir ouvert une enquête contre la messagerie Telegram, qu'elle accuse d'"encourager" la diffusion de contenus pornographiques truqués utilisant notamment l'image de mineurs. Ces contenus, les "deepfake porn", sont des montages pornographiques générés avec l'intelligence artificielle dans lesquels des visages d'individus sont...