Le pétrolier algérien « In Ecker » a appareillé jeudi en direction du Liban avec une première cargaison de 30.000 tonnes de fuel destinée à faire redémarrer les centrales électriques du pays et lui éviter de rester plongé dans le noir. Dimanche, l'Algérie a décidé de fournir, par solidarité, les quantités de carburant nécessaires au fonctionnement des centrales électriques du Liban. D'autres cargaisons suivront mais, pour le moment, la quantité totale de fuel qui sera envoyée n'a pas été communiquée.
La décision algérienne a été prise par le président Abdelmadjid Tebboune après l'annonce de l'arrêt des centrales faite samedi par le fournisseur public d'électricité du Liban (EDL), faute de carburant.
Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, « a eu un entretien téléphonique avec le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, pour l'informer de la décision prise par le président Tebboune de se tenir aux côtés du Liban frère (...) et de l'approvisionner immédiatement en quantités de fuel , afin de faire fonctionner les centrales électriques et de rétablir le courant électrique ».
Le chargement du carburant à bord du pétrolier « In Ecker », appartenant à une filiale du groupe pétro-gazier public Sonatrach, a débuté mardi au port pétrolier de Skikda, à plus de 400 km à l'est d'Alger, et s'est poursuivi durant 18 heures, a déclaré à l'agence officielle APS, Hocine Belabed, un responsable des activités commerciales de Sonatrach à Skikda. Il a ajouté qu'une attente de plusieurs heures était nécessaire après la fin du chargement pour finaliser les procédures techniques commerciales et de sécurité, avant que le navire ne puisse lever l'ancre vers sa destination.
Cette cargaison de carburant destinée au Liban a été produite au niveau de la raffinerie de Skikda, qui dispose d'une capacité de production de l'ordre de 16,5 millions de tonnes par an.
L'Algérie est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial.