Depuis le dernier round de négociations entre Israël et le Hamas cette semaine, plusieurs zones dans et autour de la bande de Gaza sont au cœur des pourparlers : le corridor de Netzarim, celui de Philadelphie et le poste-frontière de Rafah. Considérées comme des positions stratégiques par Israël, l'État hébreu refuse de s'en retirer en cas d'accord, ce que décrie le Hamas, qui réclame le retrait total de la présence militaire israélienne dans l'enclave.
Où sont situées ces positions qui sont désormais des obstacles à un accord et quelle est leur importance ?
Le corridor de Philadelphie
Le corridor de Philadelphie, qui s’étend sur 14 kilomètres le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte, a été un enjeu central dans les négociations entre Israël et le Hamas. Cette route stratégique, établie après le traité de paix de 1979 entre Israël et l'Égypte, sert de barrière essentielle pour contrôler les mouvements entre Gaza et l'Égypte, notamment en bloquant les tunnels de contrebande utilisés pour acheminer des armes et du matériel vers le Hamas.
Avec le temps, ces tunnels sont devenus une menace majeure pour Israël. En 2005, à la suite du retrait israélien de Gaza, l'armée israélienne a pris le contrôle total du corridor et mené plusieurs opérations visant à détruire les tunnels. Lors de ces opérations, plus de 20 tunnels et 82 points d'accès ont été découverts, soulignant l’importance stratégique de la zone. Depuis que le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, ce corridor est resté un enjeu critique pour Israël, qui y voit un moyen de freiner le réarmement du groupe militant.
Dans le cadre des récentes discussions pour parvenir à une trêve et à la libération d'otages, Israël a insisté sur le maintien de son contrôle du corridor pour empêcher le Hamas de se réapprovisionner en armes. Cependant, le groupe palestinien, soutenu par l'Égypte et le Qatar, exige le retrait complet des forces israéliennes de cette zone. Les pourparlers ont donc porté sur la recherche d’un compromis permettant de garantir la sécurité d’Israël tout en répondant aux exigences du Hamas et aux préoccupations égyptiennes.
Le point de contrôle de Rafah
Sous contrôle de l'Autorité palestinienne jusqu'en 2007, le terminal est devenu un symbole de la souveraineté du Hamas et un passage-clé pour l'aide humanitaire, le carburant et les denrées alimentaires nécessaires à Gaza.
Le 7 mai 2024, Israël a pris le contrôle du côté palestinien du terminal, affirmant que ce passage était utilisé pour des activités terroristes. Cette décision a entraîné la fermeture du terminal et un refus de l'Égypte de rouvrir son côté tant que les troupes israéliennes maintenaient leur contrôle. La fermeture du terminal a eu des répercussions humanitaires graves, interrompant l'approvisionnement en aides vitales et en carburant pour les infrastructures de Gaza.
Plusieurs solutions ont été proposées depuis mai pour rouvrir Rafah, notamment d'en confier la gestion à une entreprise américaine, d'en transférer le contrôle à l'AP sous surveillance d'Israël ou d'en confier la supervision à une mission européenne ou onusienne, sans succès.
Le corridor de Netzarim
Le corridor de Netzarim, une route de sept kilomètres traversant la bande de Gaza dans sa largeur, est également devenu un point névralgique dans les négociations entre Israël et le Hamas. Établi pendant le conflit actuel, ce corridor a été conçu pour faciliter le contrôle militaire israélien sur les déplacements entre le nord et le sud de Gaza.
Historiquement, le corridor de Netzarim, dont le nom est celui d'une ancienne colonie israélienne, trouve ses racines dans le plan israélien des années 1970, « Le plan des cinq doigts », qui visait à diviser Gaza pour en faciliter le contrôle. Le corridor, utilisé dès le début de la guerre pour évacuer les habitants du Nord vers le Sud, a permis aux forces israéliennes de surveiller et de sécuriser les routes principales. Israël le considère comme crucial pour contrôler les mouvements des Palestiniens et prévenir l’entrée d’armes ou de militants dans le nord de Gaza après le retour des civils.
Par ailleurs, dans une vidéo publiée mardi sur X, le groupe de recherche Forensic Architecture, basé à Londres, a évoqué la construction par l'armée israélienne d'un nouveau corridor militaire à l'est de Gaza-ville. Autour d'une route, l'armée israélienne a détruit des bâtiments sur près de 900 mètres de large afin d'établir ce corridor, selon l'analyse d'images satellite entre novembre 2023 et juillet 2024.
"La corruption des militaires et douaniers égyptien" a permis au Hamas d'amasser des armes, munitions, missiles en quantité à rendre jaloux un pays. L entité a été récompensé par l'Égypte pour l'avoir aider à vaincre daesh si netsarim et Philadelphia ne restent aux mains d IDF. Le Hamas se rearmera. La marchandise est déjà caché dans le Sinaï
23 h 50, le 22 août 2024