Le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de trois personnes dimanche dans des frappes israéliennes dans le sud du Liban, une source proche du Hezbollah précisant de son côté que deux d'entre elles étaient des combattants du mouvement pro-iranien.
Des échanges de tirs opposent presque quotidiennement le Hezbollah à l'armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza en octobre. Ces violences ont été exacerbées par l'assassinat par Israël, le 30 juillet, du chef militaire de la formation libanaise, et celui du chef du Hamas palestinien à Téhéran quelques heures après. "La frappe israélienne ennemie qui a ciblé la localité de Taybeh aujourd'hui a fait deux morts", a indiqué le ministère dans un communiqué. Il a ajouté qu'une troisième personne avait succombé à ses blessures dimanche après avoir été victime d'une frappe israélienne visant la localité méridionale de Beit Lif "il y a plusieurs jours".
Une source proche du Hezbollah a précisé à l'AFP que les deux victimes de la localité de Taybeh, frontalière d'Israël, étaient des combattants du mouvement. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a pour sa part rapporté qu'un "drone avait tiré deux missiles sur la localité de Taybeh", sans plus de détails. L'armée israélienne a elle indiqué avoir "frappé plusieurs infrastructures militaires du Hezbollah" dans la région d'Adaïssé, près de Taybeh.
La puissante formation chiite a revendiqué plusieurs attaques dimanche contre des positions militaires dans le nord d'Israël, dont au moins deux à l'aide de drones explosifs. Samedi, le Hezbollah a également annoncé avoir lancé des drones chargés d'explosifs sur une base militaire du nord d'Israël en réponse à l'assassinat la veille d'un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas à Saïda, principale ville du sud du Liban. Il s'agissait de la première frappe de ce type à Saïda depuis que le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, en soutien au Hamas, au lendemain du début de la guerre à Gaza déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Dix mois de violences ont fait au moins 565 morts au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais également au moins 116 civils, selon un décompte de l'AFP. Ils ont également provoqué d'énormes destructions et poussé plus de 102.000 personnes à quitter leurs foyers au Liban. En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités.
Des échanges de tirs opposent presque quotidiennement le Hezbollah à l'armée...
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