Le président du syndicat des propriétaires de boulangeries de Saïda et du Liban-Sud, Zakaria al-Arabi, a averti vendredi qu' « il n'y a pas de stocks de farine dans les boulangeries de Saïda et du Sud (...) et nous serons donc confrontés à une véritable crise du pain si la guerre s'étend ».
M. Arabi a ainsi appelé le ministre sortant de l'Économie, les ministres et les représentants du la région à « oeuvrer pour augmenter la part de farine subventionnée pour les boulangeries du Sud et de la Békaa occidentale », rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Dans un communiqué, M. Arabi a expliqué que « les quantités de pain allouées aux boulangeries de ces régions dans leur ensemble sont insuffisantes pour répondre à la demande croissante de pain ». Il a ajouté que cette pénurie est exacerbée par les attaques israéliennes qui se poursuivent et s'intensifient, et qui ont déplacé de nombreuses personnes vers les grandes villes comme Saïda, ainsi que par les besoins des habitants des camps palestiniens.
Selon lui, «la quantité totale de farine subventionnée livrée aux boulangeries du Sud et de l'ouest de la Békaa chaque mois a diminué de moitié, alors que les besoins réels sont deux fois plus importants compte tenu de la réalité actuelle».
Les déclarations du syndicaliste interviennent après que le ministre sortant de l'Économie, Amine Salam, a tenté jeudi de rassurer le public sur la sécurité alimentaire, affirmant que le Liban disposait de stocks suffisants pour les cinq prochains mois.
Le ministre, qui a souligné que le Liban importait 90 % de ses besoins alimentaires, a déclaré qu'il avait donné des instructions pour que la distribution de nourriture soit effectuée de manière équitable dans toutes les régions, en particulier dans celles qui comptent des personnes déplacées à l'intérieur du pays en raison du conflit qui sévit actuellement dans le sud du Liban.
M. Salam s'est également engagé à étendre la cellule de sécurité créée pour gérer le monopole du stockage du blé à tous les produits de base. Cet effort vise à lutter contre le marché parallèle, qui représente plus de 50 % du marché légal.
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