Le président français Emmanuel Macron a exhorté mercredi son homologue iranien Massoud Pezeshkian à « sortir de la logique de représailles » et à « tout faire pour éviter une nouvelle escalade militaire » dans la région, après l'assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, à Téhéran.
« Une nouvelle escalade militaire n’aurait d'intérêt pour personne, y compris l'Iran, et nuirait durablement à la stabilité régionale », selon le compte-rendu d'une conversation téléphonique publié par l'Elysée.
Il faut « sortir de la logique de représailles et préserver les populations civiles », a ajouté la présidence française.
Les tensions au Moyen-Orient ont redoublé après les assassinats d'Ismaïl Haniyé à Téhéran et du responsable militaire du Hezbollah, Fouad Chokor, la semaine dernière près de Beyrouth. Le premier a été imputé à Israël qui a revendiqué le second.
L'Iran et ses alliés, le Hamas palestinien et le Hezbollah, ont promis de riposter, suscitant de vives inquiétudes dans le contexte déjà explosif de la guerre dans la bande de Gaza, entrée mercredi dans son onzième mois.
Téhéran « doit s'engager à appeler les acteurs déstabilisateurs qu’il soutient à la plus grande retenue pour éviter un embrasement », a fait valoir la présidence française.
Emmanuel Macron a aussi redit « l’engagement de la France à travailler à la recherche d’un cadre politique crédible, capable d’apporter paix et sécurité dans la région, à condition que l’Iran respecte ses engagements internationaux », a-t-on ajouté.
Les pays occidentaux doivent « cesser immédiatement de vendre des armes et de soutenir » Israël, a de son côté fait valoir Massoud Pezeshkian au chef de l'Etat français, selon la présidence iranienne.
Les plus commentés
Des soldats britanniques au Liban ? Un projet d’accord avec le Royaume-Uni suscite des interrogations
« Je ne veux pas être représenté par Israël » : des vidéos du violoniste Michael Barenboim font le buzz
Pour Geagea, la « désintégration du CPL est dans l'intérêt du Liban »