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Moyen-Orient - Guerre

A Gaza, les cas de brûlures augmentent mais le matériel médical manque

Selon un responsable de la Défense civile de Gaza, les forces israéliennes utilisent de « nouvelles armes » qui provoquent « des brûlures plus importantes ».

Une femme palestinienne reçoit un traitement dans une clinique mise en place par Médecins sans frontières (MSF) à l'intérieur de l'hôpital de campagne indonésien de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, pour de graves blessures et brûlures subies lors de bombardements israéliens, le 7 mars 2024. Photo MOHAMMED ABED / AFP

A l'hôpital al-Ahli de la ville de Gaza, Amir Habib al-Habil, âgé de cinq ans, hurle de douleur à cause des brûlures qu'il a subies il y a deux semaines à la suite des frappes aériennes israéliennes sur sa maison à Choujaïya.

Il occupe un lit loin de sa mère, également brûlée et qui ne peut pas se déplacer pour être auprès de lui. Après la mort de son père, son oncle maternel reste au chevet du petit Amir, qui essaye, en larmes, de retirer l'un des nombreux tubes intraveineux.

« Nous recevons tous les jours des cas de brûlures au deuxième et troisième degré à la suite d'attaques à la roquette et de l'utilisation par l'armée israélienne d'armes interdites », explique Amjad Eleiwa, un médecin urgentiste de l'hôpital. Il s'agit « surtout d'enfants et de femmes. Nous n'avons pas la capacité de traiter ces brûlures », déplore-t-il auprès de l'AFPTV à Gaza, soulignant un manque d'accès au matériel médical nécessaire.

« Nous avons un besoin urgent de soutien médical et logistique, ainsi que de médicaments, pour traiter ces cas », insiste le médecin, affirmant que pour l'instant ils doivent se contenter de ce qui est disponible dans les entrepôts privés et les pharmacies.

« Brûlures plus importantes » 

Au cours des dernières semaines, les établissements médicaux ont constaté un nombre croissant de victimes de brûlures. Des spécialistes de Médecins sans frontières (MSF) travaillent depuis deux mois à l'hôpital Nasser dans la ville méridionale de Khan Younès, « soutenant ce que nous appelons l'unité de traumatologie des brûlés », explique Julie Faucon, coordinatrice médicale au sein de l'organisation humanitaire. En deux mois, ils ont accueilli « plus de 69 cas de brûlures. Un cas sur cinq lié à des explosions », indique-t-elle à l'AFP à Jérusalem. « Trois patients sur quatre » sont des enfants, ajoute cette spécialiste des brûlures. Parmi eux, dix avaient plus de 20% de leur corps brûlés.

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Selon Mohammad al-Moughaïr, un responsable de la Défense civile de Gaza, les forces israéliennes utilisent de « nouvelles armes » qui provoquent « des brûlures plus importantes ». « Des zones de tentes faites de nylon et contenant des matériaux primitifs tels que le bois et le plastique » sont prises pour cible, « ce qui a un effet direct sur la vitesse et l'intensité de l'inflammation », explique-t-il à l'AFPTV. « Ces brûlures affectent la vie des gens », souligne M. Moughaïr. « Brûlant les nerfs (...), certaines personnes deviennent handicapées », affirme-t-il. L'armée israélienne n'a pas répondu à une demande de commentaire de l'AFP.

Un millier d'attaques 

Souvent, plusieurs cas doivent être transportés dans une seule ambulance. Sur les 36 hôpitaux du territoire palestinien, 15 seulement fonctionnent partiellement, et plus d'un millier d'attaques ont visé des installations médicales dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon l'Organisation mondiale de la santé.

L'attaque du Hamas ayant déclenché les hostilités ce jour-là a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Les représailles israéliennes ont fait plus de 39.400 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts. « Il n'y a que l'hôpital Nasser dans les zones sud, avec 12 salles d'opération, toutes bondées », affirme Mohammed Zaqout, directeur général des hôpitaux de la bande de Gaza. « Il y a 16 lits dans les unités de soins intensifs » et « nous avons ajouté une capacité de 24 lits, mais ils sont désormais tous pleins ». « Nous essayons de répartir ces cas vers les hôpitaux de campagne », explique-t-il à l'AFPTV. « Mais les massacres de l'occupation contre les civils désarmés se produisent au quotidien et à toute heure ».

L'accès aux soins à l'étranger a été bloqué, la plupart des Palestiniens ne pouvant quitter le territoire assiégé par Israël. L'entrée de la plupart des fournitures médicales est également bloquée, surtout depuis que les forces israéliennes se sont emparées début mai du point de passage de Rafah à la frontière avec l'Egypte. Julie Faucon de MSF a également insisté sur le besoin urgent de matériel médical, en soulignant que la demande ne cesse de croitre alors que les stocks sont extrêmement réduits.

A l'hôpital al-Ahli de la ville de Gaza, Amir Habib al-Habil, âgé de cinq ans, hurle de douleur à cause des brûlures qu'il a subies il y a deux semaines à la suite des frappes aériennes israéliennes sur sa maison à Choujaïya.Il occupe un lit loin de sa mère, également brûlée et qui ne peut pas se déplacer pour être auprès de lui. Après la mort de son père,...
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Une solution : la capitulation du Hamas et rendre les cadavres et les prisonniers vivants .

Dorfler lazare

01 h 39, le 04 août 2024

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Commentaires (1)

  • Une solution : la capitulation du Hamas et rendre les cadavres et les prisonniers vivants .

    Dorfler lazare

    01 h 39, le 04 août 2024

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