Abbas Ibrahim appelle à l'organisation d'une "conférence nationale" sur les migrants syriens

L'ancien directeur de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, a appelé mardi les autorités à organiser une « conférence nationale » sur la question des migrants syriens au Liban.

Depuis l'assassinat de Pascal Sleiman, un responsable des Forces libanaises, le 7 avril dernier par un gang d'origine syrienne, selon l'armée libanaise, les projecteurs se sont à nouveau braqués sur la présence des Syriens au Liban. Cette question controversée est restée fermement ancrée dans l'agenda politique du gouvernement libanais depuis 2011, date du début de la guerre civile en Syrie, qui a entraîné le déplacement de plus de la moitié de la population de ce pays, selon les estimations des agences des Nations unies. La crise économique au Liban a exacerbé le ressentiment de la population à l'égard de ces réfugiés. Les dirigeants politiques les accusent souvent d'être à l'origine des différentes crises dans le pays.

Dans un message posté sur le réseau X, Abbas Ibrahim exhorte toutes les forces politiques libanaises à participer à cette conférence, estimant que « seuls les Libanais détiennent la solution et c'est à nous de l'imposer au monde ». « Les Syriens déplacés au Liban sont devenus un fardeau pour l'État libanais d'un point de vue démographique, social, économique, politique et sécuritaire [...]. Qu'attend l'État libanais et qu'attend la communauté internationale pour agir ? », a ajouté le général Ibrahim.

En septembre 2022, le gouvernement avait chargé cet officier de haut rang de négocier avec Damas le retour « volontaire et sûr » des réfugiés syriens. En 2018, celui qui était encore directeur de la Sûreté générale avait organisé, en coordination avec les autorités syriennes qui approuvaient les listes de demandeurs, des convois réguliers pour le « retour en toute sécurité » des réfugiés. À l'époque, en septembre, il avait affirmé qu'« environ 50 000 Syriens » étaient rentrés dans leur pays grâce à ce processus.

Les autorités libanaises appellent régulièrement au retour des Syriens dans leur pays, ce que la communauté internationale rejette, estimant que celui-ci n'est pas encore suffisamment sûr.