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Maoulaoui affirme que seuls les Syriens ayant des « raisons de sécurité » peuvent rester au Liban

« Au Liban, nous ne sommes pas racistes, mais les lois doivent être appliquées et la sécurité doit être préservée », a déclaré le ministre de l'Intérieur à l'issue d'une réunion avec les gouverneurs et les chefs de la sécurité.

Maoulaoui affirme que seuls les Syriens ayant des « raisons de sécurité » peuvent rester au Liban

Un homme conduit une moto dans une rue de Tripoli, au Liban-Nord. Photo João Sousa/OLJ

Le ministre sortant de l'Intérieur , Bassam Maoulaoui, a déclaré jeudi que les Syriens qui n'ont pas de « raisons de sécurité » de se trouver au Liban ne peuvent pas y rester, à l'issue d'une réunion des gouverneurs et des chefs des services de sécurité dans son bureau à Beyrouth pour discuter de la présence des migrants et des réfugiés syriens dans le pays, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Au cours de cette réunion, les mohafez (gouverneurs) ont informé M. Maoulaoui des divers problèmes auxquels leurs municipalités font face et des « mesures prises pour appliquer les directives du ministère de l'Intérieur ». Les responsables des services de sécurité ont exposé leurs observations, soulignant qu'ils étaient prêts à « faire le nécessaire pour garantir la sécurité ».

Les tensions entre Syriens et Libanais ont récemment augmenté suite au meurtre d'un cadre des Forces libanaises (FL), Pascal Sleiman, pour lequel des ressortissants syriens ont été arrêtés. Les responsables libanais appellent régulièrement au rapatriement des déplacés syriens, invoquant des problèmes sécuritaires et la pression due à plusieurs crises, et ce malgré la guerre en cours en Syrie, qui expose les habitants à des risques de détention, de disparition forcée et de torture.

Dans les jours qui ont suivi l'assassinat de Pascal Sleiman, M. Maoulaoui avait déclaré que « la présence de Syriens au Liban, telle qu'elle existe aujourd'hui, est inacceptable ».

Après la réunion de jeudi, le ministre a affirmé qu'il était nécessaire « d'appliquer les lois libanaises et les traités internationaux auxquels le Liban a adhéré sur la question du déplacement des Syriens », ajoutant que le pays « ne peut pas tolérer le déplacement économique ». « Au Liban, nous ne sommes pas racistes, mais les lois doivent être appliquées et la sécurité doit être préservée », a-t-il dit. Il a également souligné l'importance de l'application des directives relatives au logement, à l'emploi, aux transactions et aux contrats pour protéger les Syriens.  

Un autre meurtre à Azzouniyé, dans le caza d'Aley, pour lequel deux ressortissants syriens ont été arrêtés, a augmenté la colère et les tensions envers les Syriens au Liban. M. Maoulaoui a condamné toute forme de violence sécuritaire, affirmant qu'elle ne sera pas tolérée. Il a assuré que les gouverneurs travailleront avec les municipalités et les agences de sécurité pour prévenir toute forme d' « autosécurité », soit toute tentative par des partis politiques ou des résidents de remplacer les agences sécuritaires existantes dans les quartiers ou les villages.

« Nous n'acceptons pas les attaques contre les Syriens, pas plus que nous n'acceptons qu'ils commettent des crimes au Liban », a encore déclaré M. Maoulaoui.

Environ 1,5 million de Syriens vivent au Liban, ce qui en fait le pays qui compte le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde. Quelque 800 000 d'entre eux sont enregistrés auprès des Nations unies. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 4 000 civils et combattants ont été tués en Syrie en 2023. 

Le ministre sortant de l'Intérieur , Bassam Maoulaoui, a déclaré jeudi que les Syriens qui n'ont pas de « raisons de sécurité » de se trouver au Liban ne peuvent pas y rester, à l'issue d'une réunion des gouverneurs et des chefs des services de sécurité dans son bureau à Beyrouth pour discuter de la présence des migrants et des réfugiés syriens dans le pays, rapporte l'Agence...