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Économie - Conjoncture

PIB libanais : la Banque mondiale moins pessimiste que l'Escwa

La Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale se montre plus sévère que la BM sur les perspectives de l'économie libanaise.

PIB libanais : la Banque mondiale moins pessimiste que l'Escwa

L'enseigne « I Love Beirut » à l'entrée des souks du centre-ville de la capitale. Photo d'illustration P.H.B.

La Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Escwa) et la Banque mondiale (BM) ont récemment publié leurs estimations respectives sur le PIB libanais dans des rapports sur la région MENA qui se focalisent sur l’impact de la guerre à Gaza ou encore le conflit soudanais. La BM semble plus disposée à voir l'économie libanaise rebondir en 2024, tandis que l'Escwa dresse un constat bien plus sévère que ne l'était aussi celui du département des affaires économiques et sociales de l’ONU (UNDAES) en début d'année.

Estimations de la Banque mondiale

La BM, qui a diffusé son rapport à l’occasion de ses traditionnelles réunions de printemps avec le Fonds monétaire international (FMI) qui se déroulent toute cette semaine à Washington, table sur une contraction du PIB libanais de 0,2 % en 2023.

Une estimation plus haute que celles faites par l’organisation lors de son dernier rapport centré sur le pays du Cèdre publié en décembre 2023. Elle tablait alors sur des contractions allant de 0,6 % à 0,9 %, en fonction de l’ampleur de la baisse des « recettes de voyage » et des « dépenses » des Libanais expatriés au 4e trimestre, dans le sillage du début de la guerre de Gaza qui a éclaté le 7 octobre en débordant au Liban-Sud. Le PIB libanais évolue cependant bien en dessous de la moyenne régionale des pays de la zone MENA, qui gravite autour de 1,9 %, selon les calculs de la BM. Pour 2024, la BM s’attend à ce que le PIB progresse de 0,5 %. L'organisation affinera ses estimations d’ici au début de l’été, avec la publication de son prochain rapport semestriel sur le Liban.

Pour mémoire

La guerre à Gaza a torpillé la légère reprise économique au Liban

Estimations de l'Escwa

Dans son rapport publié fin mars et dont les conclusions ont été compilées par le bulletin Lebanon this Week de Byblos Bank, l’Escwa se montre nettement plus pessimiste, estimant que le PIB libanais s’est contracté de 3 % en 2023, pour une moyenne des pays arabes en hausse de 3,2 %.

Ce pronostic marque une nette rupture avec les conclusions du dernier rapport de l'UNDAES sur la conjoncture mondiale, dont l’Escwa est l'un des principaux contributeurs, qui voyait le PIB libanais baisser de 0,2 % en 2023. Un an plus tôt, l’ONU pensait le Liban à même d’afficher une croissance de plus de 4 %. Les temps ont bien changé.

Dans son dernier rapport en solo, l’Escwa considère, de plus, que la guerre à Gaza n’est que l’un des facteurs qui sont à l’origine de cette contre-performance, citant également le report des réformes que le FMI conditionne à toute aide financière permettant de redresser l’économie et les finances du pays, en crise profonde depuis 2019. La Commission cite aussi la volatilité du taux de change qui est artificiellement maintenu depuis près d’un an aux environs de 90 000 LL pour un dollar par la Banque du Liban. La livre libanaise a perdu plus de 98 % de sa valeur depuis 2019.

Enfin pour 2024, l’Escwa table sur une contraction du PIB de 0,9 %. Un autre revirement par rapport au dernier rapport de l’UNDAES, qui espérait voir l’économie libanaise rebondir de 1,7 %.

La Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Escwa) et la Banque mondiale (BM) ont récemment publié leurs estimations respectives sur le PIB libanais dans des rapports sur la région MENA qui se focalisent sur l’impact de la guerre à Gaza ou encore le conflit soudanais. La BM semble plus disposée à voir l'économie libanaise rebondir en 2024, tandis que...

commentaires (1)

A voir le dynamisme de la population, les restos pleins, les hopitaux qui ne desemplissemt pas, les voitures derniers modèles, le trafic á l'aéroport, la densité de la circulation, on dirait plutôt une croissance de 2% (4% hors secteur bancaire qui lui est le seul secteur avec le public qui se contracte)

Moi

21 h 19, le 17 avril 2024

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Commentaires (1)

  • A voir le dynamisme de la population, les restos pleins, les hopitaux qui ne desemplissemt pas, les voitures derniers modèles, le trafic á l'aéroport, la densité de la circulation, on dirait plutôt une croissance de 2% (4% hors secteur bancaire qui lui est le seul secteur avec le public qui se contracte)

    Moi

    21 h 19, le 17 avril 2024

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