Bassil veut une nouvelle résolution de l'ONU pour protéger "l'intégrité territoriale" du Liban

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a proposé lundi à toute une série d'acteurs internationaux l'idée d'adopter une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui « soutiendrait l'intégrité territoriale » du Liban et appellerait à un cessez-le-feu permanent le long de la frontière libano-israélienne.

L'initiative de M. Bassil intervient alors que le Hezbollah et Israël s'affrontent quotidiennement depuis le 8 octobre 2023, dans le sillage de la guerre à Gaza. 

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M. Bassil l'a présentée dans une lettre envoyée aux ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONU, des pays participant à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), des pays du quintette (France, États-Unis, Égypte, Arabie saoudite et Qatar), du Vatican, de l'UE et à la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Joanna Wronecka. Des copies de sa lettre ont également été envoyées au chef du Parlement, Nabih Berry, au Premier ministre sortant, Nagib Mikati, et au ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib. 

Intégrité territoriale
Selon M. Bassil, cette résolution serait « basée sur les principes contenus » dans la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël. La résolution 1701, qui n'a été respectée par aucune des parties, appelle à la cessation totale des hostilités, au déploiement de l'armée au Liban-Sud, parallèlement au retrait des forces israéliennes derrière la Ligne bleue, au renforcement de la Finul pour faciliter l'entrée de l'armée dans la région et à l'établissement d'une zone démilitarisée entre la Ligne bleue et le fleuve Litani, où opère le Hezbollah.

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La nouvelle résolution proposée soulignerait « son ferme soutien à l'intégrité territoriale » du Liban, « à la souveraineté et à l'indépendance politique du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, telles qu'elles figurent dans l'accord d'armistice général entre Israël et le Liban du 23 mars 1949 ». Cet armistice faisait partie d'une série d'accords signés en 1949 entre Tel-Aviv et ses voisins arabes pour mettre fin à la première guerre israélo-arabe, déclarée en mai 1948 à la suite de la proclamation de l'État d'Israël par les milices sionistes en Palestine.

Dissuasion
La nouvelle résolution viserait également un « cessez-le-feu permanent » le long de la frontière sud du Liban. Le chef du CPL a ajouté que si elle était adoptée, Beyrouth « devrait respecter » cette résolution, qui « mettrait fin aux opérations militaires israéliennes contre notre pays et notre peuple ». « Nous ne voulons pas entraîner le Liban dans des guerres régionales et nous ne voulons pas non plus que le pays redevienne le théâtre des guerres d'autrui », a-t-il ajouté. En outre, il a souligné que le Liban devait exhorter la communauté internationale à « faire davantage d'efforts pour dissuader Israël de son agression et pour rétablir la stabilité et le calme à la frontière sud, avant que le conflit actuel ne s'aggrave et ne s'étende à d'autres régions et territoires ».

M. Bassil a également appelé à la mise en œuvre immédiate de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, « dans toutes ses dispositions », et à la condamnation de « la violation continue de la résolution par Israël ».

En parallèle, il a énuméré ses priorités, qui comprennent le respect de la Constitution libanaise, l'élection d'un président et la mise en œuvre de réformes sociales et économiques. « Ces priorités ne dépendent pas de l'évolution de la situation régionale », a-t-il déclaré.