L'armée israélienne promet une riposte aux frappes iraniennes, que les États-Unis qualifient d'"échec embarrassant" : Jour 192 de la guerre

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Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de cette longue journée, au lendemain des frappes inédites de l'Iran sur Israël, une première dans l'histoire de la République islamique.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

L'attaque sans précédent de l'Iran contre Israël a été "un échec spectaculaire et embarrassant", a affirmé un porte-parole de l'exécutif américain, John Kirby.

"J'ai vu passer des informations selon lesquelles les Iraniens avaient prévu d'échouer, que cet échec spectaculaire et embarrassant était délibéré (...). Tout ceci est catégoriquement faux", a-t-il ajouté.

⚡ Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a promis une "riposte" à l'attaque sans précédent de l'Iran contre Israël, lors d'une allocution devant des soldats sur une base touchée par une frappe iranienne, rapporte l’AFP.

Israël va "riposter au lancement de ces si nombreux missiles, missiles de croisières et drones sur le territoire de l'Etat d'Israël", a déclaré le général Halevi en visitant la base de Nevatim dans le sud du pays.

Dernier point en date sur la situation au Liban-Sud à la frontière avec Israël :

Le Hezbollah a communiqué sur deux attaques : une première ce lundi à 18h40 sur un radar israélien situés dans la zone des fermes contestées de Chebaa, au moyen de roquettes qui ont atteint la cible « de plein fouet » ; et une seconde qui remonte à dimanche pour cibler des équipements de surveillance installés sur le même site.

Notre correspondant au Liban-Sud a également rapporté des témoignagnes d’habitants indiquant que l’aviation de l’armée israélienne avait bombardé la localité de Meis-el Jabal (caza de Marjeyoun) au cours de la dernière heure. 

Le président américain Joe Biden a déclaré vouloir éviter un embrasement au Moyen-Orient après l'attaque sans précédent de l'Iran contre Israël, rapporte l’AFP.

"Ensemble avec nos partenaires, nous avons vaincu cette attaque" de l'Iran, a-t-il affirmé, en disant oeuvrer "en faveur d'un cessez-le-feu (à Gaza) qui ramènera les otages à la maison et empêchera le conflit de s'étendre plus qu'il ne l'est déjà"

Les États-Unis ne "cherchent pas l'escalade" mais continueront à défendre Israël après l'attaque sans précédent de l'Iran, a déclaré plus tôt dans la journée le secrétaire d'État américain Antony Blinken, selon l’AFP.

"Nous ne cherchons pas l'escalade mais nous continuerons à défendre Israël et à protéger nos effectifs dans la région", a déclaré M. Blinken à l'entame d'une réunion avec son le Premier ministre adjoint irakien Mohammad Ali Tamim.

Le Centre satellitaire des Nations Unies (UNOSAT) a publié une carte illustrant une "évaluation complète" des dégâts et des destructions infligés par l'armée israélienne à l'intérieur de la "zone tampon" qu'elle s'efforce d'établir à l'intérieur de Gaza, le long de l'intégralité de sa frontière avec Israël.

Cette zone, d'une largeur d'un kilomètre, couvre, selon un rapport du Centre Al Mezan pour les droits de l'homme, environ 62,6 km², dont 35 % des terres cultivables de Gaza. Haaretz a rapporté fin mars que la zone tampon englobe environ 16 % de la bande de Gaza.

Le rapport d'UNOSAT montre une augmentation rapide des bâtiments endommagés et détruits dans la zone tampon, passant de 15 % à 90 % entre octobre 2023 et février 2024.

L'analyse par satellite du 29 février 2024 de 4042 bâtiments dans la zone montre que 3033 ont été détruits, 593 endommagés (gravement ou modérément) et 416 n'ont subi aucun dommage visible.

Les dernières informations provenant de la la frontière israélo-libanaise :

* Le Hezbollah a annoncé qu'il avait pris pour cible, à 16h55, un groupe de soldats israéliens dans les environs de la caserne de Matat, en face de la localité libanaise de Rmeich (caza de Bint Jbeil), et que les soldats avaient été tués ou blessés.

* Le Hezbollah a également déclaré avoir frappé un déploiement de soldats israéliens dans les bois de Hanita avec des armes à missiles et des obus d'artillerie à 17h.

* Des tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de Alma al-Chaab (Tyr), selon des témoignages d'habitants relayés par notre correspondant au Liban-Sud.

 L'Iran ne veut pas de tensions accrues mais répondra immédiatement et plus fermement qu'auparavant si Israël riposte, a déclaré lundi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, à son homologue britannique, selon les médias d'État iraniens, selon Reuters.

⚡ Le cabinet de guerre israélien s'est réuni ce lundi pour examiner plusieurs options concernant la manière dont le pays pourrait répondre à l'attaque iranienne de samedi, qui était elle-même une riposte à l'attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas, début avril.

Selon les médias israéliens, les responsables prévoient une réponse "douloureuse", mais qui serait de nature à éviter une guerre régionale. Israël espère également élaborer un plan qui ne sera pas rejeté par les États-Unis.

Un fonctionnaire américain a déclaré au média Axios que le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, avait déclaré dimanche au secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, qu'Israël n'avait pas d'autre choix que de riposter.

Alors qu'il rapportait dimanche que les États-Unis ne soutiendraient pas une attaque israélienne contre l'Iran, le Wall Street Journal a affirmé aujourd'hui que l'administration amércaine s'attendait à ce que Tel Aviv riposte ce lundi, mais espérait toujours que les deux camps sortent de ces affrontements avec un sentiment de victoire qui préviendrait une escalade.

Les autorités de la bande de Gaza ont annoncé qu'Israël avait libéré lundi environ 150 prisonniers palestiniens capturés durant l'offensive militaire israélienne, affirmant qu'ils avaient subi de mauvais traitements durant leur détention.

➡️ Plus de détails ici.

Cyprus Airways va reprendre ses vols à destination et en provenance de Beyrouth dès mardi, après les avoir suspendus toute la journée de lundi en invoquant les "circonstances actuelles" liées aux tensions régionales, un jour après les frappes iraniennes contre Israël en représailles à une attaque de l'État hébreu contre le consulat iranien à Damas.

L'information a été confirmée à L'Orient-Le Jour par le président de l'Association des agences de voyages et de tourisme au Liban, Jean Abboud, ainsi qu'une source au sein d'une agence de voyage.

La compagnie aérienne chypriote avait annoncé sur les réseaux sociaux dimanche soir la suspension de tous ses vols "prévus au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Beyrouth à partir de lundi".

Voici ce qui s'est passé à la frontière israélo-libanaise au cours des 30 dernières minutes :

* L'aviation israélienne a tiré six missiles sur la zone de Bir el-Msalabiyat à Houla (caza de Marjeyoun) et à la périphérie du même village, ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le Sud.

* Selon une source de sécurité et des témoignages d'habitants relayés par notre correspondant au Liban-Sud, des avions de guerre israéliens ont pris pour cible un bâtiment de trois étages dans le village de Majdel Zoun (Tyr). Des ambulances se sont dirigées vers la zone ciblée.

* Des tirs d'artillerie israéliens ont visé une zone située entre les villages de Rmeich et Ain Ebel ainsi que le village de Hanine (Bint Jbeil), selon des résidents.

* Les sirènes d'alarmes anti-roquettes ont retenti deux fois dans le nord d'Israël en moins de 10 minutes, selon Haaretz.

Le chef du commandement du front intérieur de l'armée israélienne, Rafi Milo, a publié un communiqué indiquant que les écoles et les activités éducatives connexes reprendront lundi, sauf dans les zones frontalières de Gaza, rapporte Haaretz. L'annonce de leur fermeture a été faite samedi soir, alors que le gouvernement israélien se préparait à une éventuelle attaque iranienne.

La décision de fermer les écoles était largement symbolique, car la plupart des établissements étaient déjà en vacances à l'approche des fêtes de Pâques. Les rassemblements de plus de 1 000 personnes ont également été interdits dans le cadre du protocole de précaution. Ces restrictions ont été levées vers minuit hier soir, plus tôt que prévu.

Selon la déclaration de Rafi Milo, la levée des restrictions se fera progressivement. 

Nouveaux détails sur l'explosion qui a visé des soldats israéliens près de la frontière israélo-libanaise ce matin :

* Selon un responsable de l'armée israélienne cité par Reuters, les quatre soldats israéliens blessés se trouvaient à "plusieurs centaines de mètres" de la frontière, à l'intérieur du territoire libanais.

* La radio de l'armée israélienne a indiqué que le but de l'opération israélienne au Liban était de "scanner le côté libanais de la frontière". La radio a ajouté que l'armée israélienne "a ouvert le feu pour secourir les blessés" à la suite de l'explosion.

⚡ La JLZ, la radio de l'armée israélienne, a annoncé sur X qu'une "explosion qui a touché des combattants de la brigade Golani" plus tôt dans la journée a eu lieu "à l'intérieur du territoire libanais - près de la frontière avec Israël".

Plus tôt dans la journée, le Hezbollah a revendiqué la responsabilité d'une explosion visant des soldats israéliens qui avaient "franchi la frontière" du Liban.

Selon le parti, l'opération a tué et blessé des soldats israéliens. Citant l'armée israélienne, le Haaretz a précédemment rapporté que l'incident avait fait trois blessés parmi les soldats, dont un grièvement.

Finalement, après discussions avec les États-Unis, les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite « ont accepté en privé de partager des renseignements », continue le Wall Strett Journal.

La Jordanie, elle, a indiqué « qu'elle autoriserait l'utilisation de son espace aérien par les avions de guerre des États-Unis et d'autres pays et qu'elle utiliserait ses popres avions pour aider à intercepter les missiles et les drones iraniens, ont indiqué les responsables ».

Cette coopération entre ces divers acteurs « a dû être forgée à la volée, et de nombreux détails sur le rôle joué par l'Arabie saoudite et d'autres gouvernements arabes importants sont conservés précieusement », poursuit la publication américaine.

Le média indique que les États-Unis ont dû surmonter plusieurs obstacles dans les jours et les heures avant l’attaque iranienne, notamment « notamment la crainte des pays du Golfe d'être perçus comme venant en aide à Israël à un moment où les relations sont très tendues en raison de la guerre à Gaza ».

Pour se protéger contre les frappes iraniennes, qui ont eu lieu dans la nuit du samedi 13 avril au dimanche 14 avril, Israël a pu bénéficier d'une coopération militaire comprenant plusieurs gouvernements arabes, dont des pays du golfe, qui ont été informé deux jours de l'attaque de Téhéran pour qu'ils « puissent protéger leur espace aérien », a révèlé le Wall Street Journal publié ce lundi.

Ces renseignements ont été transmis aux États-Unis, donnant ainsi à Washington et Israël « un avertissement préalable crucial », poursuit le WSJ.

Il ajoute que de hauts fonctionnaires américains ont commencé à faire pression sur les gouvernements arabes « pour qu'ils partagent leurs renseignements sur les plans de l'Iran visant à frapper Israël et pour qu'ils contribuent à l'interception des drones et des missiles lancés depuis l'Iran et d'autres pays en direction d'Israël ».

L'Allemagne a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur iranien en réaction à une mesure similaire de Téhéran la veille envers les ambassadeurs allemand, français et britannique dans le contexte de l'attaque perpétrée par l'Iran contre Israël.

"Je peux vous confirmer que l'ambassadeur iranien a été convoqué ce matin au ministère des Affaires étrangères et que les discussions sont en cours", a précisé un porte-parole du ministère lors d'une conférence de presse régulière à Berlin.

Malak Haniyé, petite-fille du leader du Hamas Ismaïl Haniyé, a succombé à ses blessures, après avoir été blessée dans l'attentat qui a visé, la semaine dernière, un véhicule où se trouvaient trois fils de Haniyé à Gaza, selon Al Jazeera et plusieurs médias pro-palestiniens.

A Gaza, avant l'aube, des dizaines de raids israéliens ont frappé le secteur de Khan Younès, dans le sud de l'étroite bande de terre. Dix-huit corps y ont été récupérés sous les décombres et transférés dans un hôpital, a affirmé la Défense civile.

Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité de l’explosion qui a visé ce matin un véhicule de l’armée israélienne à la frontière avec le Liban. « Après avoir observé le mouvement des troupes de l’ennemi, la résistance islamique (du Hezbollah) a placé des explosifs dans le secteur de Tell Ismaïl (près de Alma el-Chaab, dans le caza de Tyr, ndlr). Selon le parti, "ces explosifs ont été actionnés lorsqu’un groupe du bataillon Golani est arrivé sur place ». Le texte indique que cette opération aurait fait des tués et des blessés parmi les soldats israéliens.

La Société du Croissant-Rouge palestinien a déclaré sur X que l'hôpital al-Amal de Khan Younès, dans le centre de la bande de Gaza, "est partiellement rouvert". L'organisation a précisé que cette réouverture partielle était "limitée au seul service des urgences, en raison des dommages considérables infligés par les forces d'occupation israéliennes, rendant impossible le fonctionnement des autres services".

Entre le 26 janvier et le 27 février, l'hôpital al-Amal a été soumis à un siège prolongé et à une série d'attaques de l'armée israélienne, faisant de nombreuses victimes et endommageant gravement les infrastructures de l'hôpital. Le siège a entraîné des pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments. 

➡️ Retrouvez ici la chronologie de destruction par Israël des hôpitaux dans la bande de Gaza, compilée par Ghadir Hamadi. 

Une "dégradation supplémentaire au Proche ou au Moyen-Orient" aurait "un impact économique lourd" sur la planète, a affirmé le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.

"Que ce soient les événements en mer Rouge, que ce soient les risques d'escalade au Proche et au Moyen-Orient ou encore la persistance du conflit en Ukraine, tous ces événements géopolitiques pèsent terriblement sur la croissance économique", a affirmé le ministre au cours d'un échange avec la presse, en amont des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 33.797 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, 68 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 76.465 blessés en plus de six mois de guerre.

⚡ Trois soldats israéliens ont été blessés dans une "explosion" survenue alors qu'ils menaient des opérations à la frontière avec le Liban, rapporte le Haaretz. La cause de l'explosion n'a pas été communiquée. Un des soldats serait grièvement blessé. Al Jazeera avait rapporté pour sa part sur X que quatre soldats du bataillon de Golani avaient été blessés dans l'explosion d'une mine, alors qu'ils se trouvaient dans leur véhicule près de la frontière.

Le Kremlin a appelé l'Iran et Israël à la "retenue" afin d'éviter toute nouvelle "escalade" après l'attaque menée par Téhéran contre le territoire israélien en riposte à une frappe meurtrière sur le consulat iranien à Damas.

"Nous sommes extrêmement préoccupés par l'escalade des tensions dans la région et nous appelons tous les pays de la région à faire preuve de retenue. Une nouvelle escalade n'est dans l'intérêt de personne", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé Israël à "contribuer à la désescalade" au Moyen-Orient.

"La façon dont Israël a réussi avec les partenaires internationaux et ceux sur place à repousser cette attaque est vraiment impressionnante (...). C'est un succès qu'il ne faut peut-être pas gaspiller, d'où notre conseil de contribuer à la désescalade", a dit M. Scholz, lors d'un point presse, pendant une visite en Chine.

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron a appelé Israël à ne pas mener de représailles contre l'Iran après les frappes menées durant le week-end par Téhéran. "Nous voulons éviter une escalade de ce conflit", a déclaré le chef de la diplomatie britannique sur les ondes de la BBC, "nous disons très clairement que nous ne soutenons pas une frappe en représailles".

Retrouvez ici les déclarations de David Cameron. 

Le chef de l'opposition israélienne, le centriste Yaïr Lapid, a affirmé, selon le Haaretz, que pour assurer la sécurité d'Israël "le gouvernement actuel et le Premier ministre" Benjamin Netanyahu "doivent rentrer chez eux". 

En Iran, les aéroports, dont les deux de Téhéran, ont repris leurs activités, qui avaient été suspendues ou perturbées par les frappes lancées contre Israël, a annoncé un média d'Etat cité par l'AFP. "Les vols de l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran ont été rétablis à la normale" depuis 06h00 (02h30 GMT), a indiqué l'agence de presse officielle Irna. La situation s'est aussi normalisée dans les aéroports de Mehrabad à Téhéran, et des villes de Tabriz (nord-ouest), Mashhad (nord-est) et Shiraz (sud), selon elle.

Au Liban-Sud, la nuit a été relativement calme, à l'exception d'une frappe aérienne israélienne sur une maison de Seddiqine (dans le caza de Tyr), qui a fait quatre blessés légers, touchés par des bris de vitres. Selon une source sécuritaire citée par notre correspondant, la frappe a été réalisée au moyen d'un drone et a visé une maison. 

Dans la matinée, à 7h, l'aviation israélienne a bombardé à cinq reprises Dhaïra, également dans le caza de Tyr, et la périphérie d'Alma el-Chaab et de Labouné. Des tirs d'artillerie ont également visés cette zone. 

La région reste maintenant suspendue à une potentielle riposte d'Israël aux frappes iraniennes. 

Quelle forme pourrait prendre une telle riposte ? 

➡️ Lisez ici l'article de Noura Doukhi. 

« Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre », a lancé également lors de ce Conseil de sécurité le secrétaire général de l'ONU, appelant à la « retenue maximale ».

« Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les populations de la région font face à un vrai danger de conflit généralisé dévastateur. C'est le moment du désamorçage et de la désescalade. C'est le moment de montrer une retenue maximale », a insisté Antonio Guterres.

➡️ Retrouvez ici toutes les déclarations d'Antonio Guterres. 

L'ambassadeur israélien, Gilad Erdan, a pour sa part appelé le Conseil de sécurité à "imposer toutes les sanctions possibles contre l'Iran avant qu'il ne soit trop tard".

L'ONU "a failli à son devoir de maintenir la paix et la sécurité internationales" en ne condamnant pas la frappe contre le consulat iranien à Damas, a déclaré l'ambassadeur d'Iran aux Nations Unies, Amir Saeid Iravani, lors d'un Conseil de sécurité convoqué en urgence hier soir. "Dans ces conditions, la République islamique d'Iran n'a pas eu d'autre choix que d'exercer son droit à l'autodéfense", a-t-il déclaré. Il a assuré que Téhéran ne voulait pas d'escalade, mais répondrait à "toute menace ou agression".

En Israël, l'armée a annoncé la réouverture aujourd'hui, dans la majeure partie du pays, des écoles qui avaient été fermées depuis samedi en raison de la menace d'attaque imminente de la part de l'Iran.

Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement de saboter les pourparlers en vue d'une trêve. Pour autant, "la diplomatie n'est pas morte", a affirmé dimanche John Kirby, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche.

Hier, n'y tenant plus, des milliers d'entre eux se sont lancés sur le chemin bordant la mer, en direction du Nord, à la suite d'une fausse rumeur selon laquelle l'armée israélienne autorisait les déplacés à retourner dans cette zone.
"Je ne pouvais plus rester dans le sud, il y a trop de monde. On ne respire pas là-bas. C'était terrible", raconte une d'entre elles, Basma Salman.

Mais l'armée israélienne a démenti. "Le nord de la bande de Gaza reste une zone de combat", a insisté un porte-parole des forces armées.

Et des Gazaouis interrogés par l'AFP ont affirmé avoir essuyé des tirs pendant leur pérégrination vers le nord.
Nour, un homme d'une trentaine d'années, a préféré rebrousser chemin. "Ils tiraient sur les hommes, j'ai dû faire demi-tour. Nous ne voulons pas mourir".

Selon l'ONU, environ 1,5 million de Gazaouis déplacés par les combats se massent à Rafah, le plus souvent dans des camps de fortune.

Selon l'armée israélienne, les otages enlevés par le Hamas lors de son attaque contre Israël le 7 octobre sont détenus à Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à lancer une offensive terrestre contre cette ville qu'il présente comme le dernier grand bastion du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Et ce malgré les mises en garde de Washington et d'autres capitales internationales, qui redoutent un bain de sang parmi les Palestiniens déplacés.

Malgré ces frappes, l'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza, affirmant que l'attaque iranienne ne la fera pas dévier de ses objectifs face au Hamas.

"Même quand nous étions attaqués par l'Iran, nous n'avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui consiste à sauver nos otages des mains du Hamas, mandataire de l'Iran", a déclaré dimanche soir le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne. Il a annoncé l'envoi dans les prochains jours de deux brigades de réserve supplémentaires pour combattre dans le territoire palestinien assiégé.

Le week-end dernier a été marqué, dans la nuit de samedi à dimanche, par la riposte iranienne contre Israël, après la frappe israélienne du 1er avril contre une annexe du consulat iranien à Damas. Téhéran a lancé samedi soir des centaines de drones et de missiles contre l'Etat hébreu dans des frappes inédites, qui ont blessé une jeune Israélienne et  légèrement endommagé une base militaire. 

Bonjour !

Nous sommes aujourd'hui au 192e jour de la guerre dans la bande de Gaza, et au 191e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne. 

Retrouvez ici notre couverture en direct des événements dans la région.