Au moins 38 migrants, dont des enfants, ont péri lundi dans le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'ambassade éthiopienne à Djibouti précisant qu'ils sont éthiopiens.
Selon l'ambassade, l'embarcation "a chaviré au large du nord-est de Djibouti, lundi", et transportait "60 migrants éthiopiens vers le Yémen", dont 38 ont péri.
L'OIM indique que "38 corps ont été retrouvés, dont des enfants", après ce naufrage, faisant également état de "22 survivants" et de six personnes "portées disparues et présumées mortes".
La "route de l'Est", empruntée par les migrants depuis la Corne de l'Afrique pour rejoindre l'Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l'OIM comme "l'une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d'Afrique et du monde".
Depuis 2014, quelque 1.000 personnes ont été tuées ou ont disparu en empruntant cette route, selon l'OIM, agence spécialisée de l'ONU.
En novembre 2023, 64 migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l'OIM.
Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin aux risques de "famine, risques sanitaires", aux "trafiquants et autres criminels", manquent "de soins médicaux, de nourriture, d'eaux, d'un abri", souligne l'organisation.
Les Éthiopiens forment un important contingent des migrants suivant cette route de l'Est dans l'espoir d'une vie meilleure en Arabie saoudite.
L’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d'Afrique (120 millions d'habitants), est déchirée par de nombreux conflits, a subi une importante sécheresse ces dernières années et l'économie souffre.
"Même si les accidents sont réguliers, le nombre de migrants continue d'augmenter", regrette l’ambassade éthiopienne, qui souligne que "les voyages illégaux vers le Yémen via Djibouti ne rapportent rien d'autre que la mort".
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