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Cent six civils tués par une frappe en octobre, "apparemment un crime de guerre"

Cent six civils tués par une frappe en octobre,

Les Palestiniens sont assis sur les décombres d'une maison détruite après un bombardement israélien qui a touché la maison de la famille al-Habash dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 20 mars 2024, dans le cadre des batailles entre Israël et le groupe militant du Hamas. Photo AFP

Human Rights Watch (HRW) a publié jeudi les conclusions d'une enquête pointant l'absence de cible militaire lors d'une frappe israélienne menée le 31 octobre à Gaza contre un immeuble, un raid qui avait tué au moins 106 civils et relevant "apparemment d'un crime de guerre", selon l'ONG.

HRW rapporte n'avoir "trouvé aucune preuve qu'une cible militaire se trouvait à proximité du bâtiment au moment de l'attaque, ce qui signifie qu'il s'agissait d'une frappe (arbitraire) et illégale en vertu des lois de la guerre", affirme l'ONG dans un communiqué.

Au moins 106 personnes dont 54 enfants avaient été tués dans cette opération sur un immeuble d'habitation de six étages, parmi les plus meurtrières pour les civils depuis l'offensive lancée par Israël à Gaza dans la foulée d'une attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas sur son sol.

Parmi les victimes figuraient "des enfants qui jouaient au football, des habitants qui rechargeaient leur téléphone dans l'épicerie du rez-de-chaussée et des familles déplacées en quête de sécurité", a souligné Gerry Simpson, directeur adjoint de la division Crises et conflits à HRW, cité dans le communiqué.

Pour ses investigations, effectuées de janvier à mars, HRW indique s'être entretenu par téléphone avec 16 personnes, avoir analysé notamment des images satellite, 35 photographies et 45 vidéos.

Selon des témoins, le 31 octobre, au moins 350 personnes se trouvaient dans le bâtiment, situé au sud du camp de réfugiés de Nuseirat (centre de Gaza), et au moins 150 d'entre elles s'y étaient réfugiées après avoir fui leur domicile ailleurs dans la bande de Gaza, indique l'ONG.

"Sans sommation, vers 14H30, quatre (frappes) aériennes ont frappé le bâtiment en l'espace d'une dizaine de secondes. Le bâtiment a été entièrement démoli", ajoute-t-elle. Aucun des témoins interrogés n'a déclaré avoir reçu ou entendu parler d'un quelconque avertissement des autorités israéliennes les enjoignant d'évacuer les lieux avant l'attaque, selon la même source.

L'association de défense des droits de l'homme précise ne pas avoir pu se rendre sur place, les autorités israéliennes lui refusant tout accès depuis 16 ans.

"La frappe israélienne qui a tué 106 civils était apparemment un crime de guerre", estime HRW, relevant que "le droit de la guerre interdit les attaques ciblant des civils, et ne faisant aucune (différence) entre civils et combattants". Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat.


Human Rights Watch (HRW) a publié jeudi les conclusions d'une enquête pointant l'absence de cible militaire lors d'une frappe israélienne menée le 31 octobre à Gaza contre un immeuble, un raid qui avait tué au moins 106 civils et relevant "apparemment d'un crime de guerre", selon l'ONG.

HRW rapporte n'avoir "trouvé aucune preuve qu'une cible...