Israël doit prendre en compte l'éventualité d'une "guerre au Liban" ; les chefs de la "résistance" s'expriment pour la journée de Jérusalem : jour 180 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les Etats-Unis estiment qu'un Etat palestinien doit voir le jour dans des négociations directes avec Israël plutôt que dans le cadre de l'ONU.

"C'est quelque chose qui devrait se faire par le biais de négociations directes entre les parties, ce à quoi nous nous attelons en ce moment, et pas aux Nations unies", a affirmé à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, sans dire explicitement si les Etats-Unis mettraient leur veto à une telle proposition. Le responsable américain a encore souligné que Washington était "activement engagé" malgré la guerre à Gaza en faveur de la création d'un Etat palestinien accompagné de "garanties de sécurité" pour Israël.

Le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre et rival principal du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a appelé à des élections législatives anticipées en septembre.

"Nous allons solliciter prochainement" les électeurs et "nous devons pour cela fixer une date consensuelle en septembre" pour des législatives, a déclaré M. Gantz, qui est aussi député, dans un discours télévisé depuis son bureau au Parlement israélien.

Le retour des Palestiniens déplacés par la guerre entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza est le principal obstacle à la conclusion d'un accord sur une trêve, a annoncé le Qatar, un pays médiateur.

"Le retour des personnes déplacées dans leurs foyers, que les Israéliens n'ont pas encore accepté, est le principal point sur lequel nous sommes bloqués", a déclaré le Premier ministre qatari, Mohammad ben Abdelrahmane Al-Thani, lors d'une conférence de presse à Doha.

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Les tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de Wazzani et les hauteurs de Hamamis (caza de Hasbaya), rapportent des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

L’armée israélienne a aussi pris pour cible Houla (caza de Marjayoun), selon des habitants de la région. 

Les Nations Unies ont suspendu les déplacements nocturnes à Gaza pendant au moins 48 heures afin d'évaluer les problèmes de sécurité suite à la mort de sept humanitaires de World Central Kitchen dans une frappe israélienne, a annoncé le porte-parole des Nations Unies, Stéphane Dujarric, rapporte Reuters.

Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a condamné la mort de sept personnes travaillant pour World Central Kitchen (WCK) dans une frappe israélienne à Gaza.

"Ce que nous voyons aujourd'hui à Gaza est une catastrophe humanitaire. Nous voyons la souffrance. Nous voyons que des civils sont tués, et nous avons également vu l'attaque contre les travailleurs humanitaires, et je condamne cette attaque", a déclaré M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse à Bruxelles. 

Le ministère israélien des Télécommunications a demandé aux sociétés de téléphonie mobile de fournir de l'énergie de secours pour les antennes dans le nord d'Israël, en allouant 40 millions de NIS (soit 10,5 millions de dollars américains), a rapporté le Jerusalem Post.

Le ministre israélien des Télécommunications, Shlomo Karhi, a souligné l'importance de l'amélioration de la capacité énergétique "pour la continuité opérationnelle en cas d'urgence, avec des plans pour étendre cette initiative à l'ensemble du pays". 

Le bureau de presse du gouvernement à Gaza annonce que deux journalistes palestiniens ont été tués lors d'attaques menées par les forces israéliennes dans l'enclave.

Cela porte à 140 le nombre total de journalistes et de représentants des médias tués depuis le 7 octobre.

Mohammad Abdel Aziz al-Rantissi, membre du Jihad islamique palestinien au Liban. Photo fournie par le bureau de presse du groupe

Un combattant du Jihad islamique, Mohammad Abdel Aziz al-Rantissi, âgé de 32 ans, a été tué "aux frontières de la Palestine occupée, au Liban-Sud, au cours de la bataille du Déluge d'al-Aqsa, alors qu'il accomplissait son devoir de combattant", a annoncé le mouvement palestinien dans un communiqué.

Le lieu exact où Mohammad al-Rantisi a été tué n'a pas été précisé. Selon notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, depuis le 8 octobre, seize membres du Jihad islamique ont été tués. 

Les États-Unis ne s'attendent pas à ce que les frappes israéliennes qui ont tué sept employés de World Central Kitchen à Gaza aient un impact sur les négociations sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et à la libération des otages et prisonniers, a déclaré la Maison-Blanche.

"Le cessez-le-feu et les négociations sur les otages se poursuivent", a déclaré John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche chargé de la sécurité nationale, lors d'une conférence de presse. "Je ne m'attends pas à ce que la frappe de lundi ait un impact particulier sur ces discussions.

M. Kirby, a ajouté que les États-Unis n'avaient "pas l'intention" de mener leur propre enquête indépendante sur cette frappe.

"Nous ne cachons pas que nous avons des doutes sur la manière dont les choses se déroulent. Nous ne cachons pas non plus qu'Israël continuera à bénéficier du soutien américain dans sa lutte pour éliminer la menace du Hamas", a-t-il poursuivi.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, s'exprimant également lors de la cérémonie regroupant plusieurs chefs de la résistance pour la journée de Jérusalem, a de son côté affirmé que son mouvement "s'en tient aux conditions établies pour un accord" dans le cadre des négociations avec Israël, et notamment "le retrait de l'armée israélienne de Gaza".

"Nous tenons à nos demandes : un cessez-le-feu permanent, un retrait total de l'ennemi hors de la bande de Gaza, le retour de tous les déplacés dans leur maison, l'autorisation des aides pour notre peuple à Gaza, la reconstruction, la fin du blocus et un échange de prisonniers honorable".

Hassan Nasrallah n'est pas revenu en détail, lors de la cérémonie à Ghobeiry, sur le front ouvert contre l'armée israélienne au Liban-sud. Il devrait le faire de manière beaucoup plus poussée lors d'un discours prévu vendredi, le dernier vendredi du Ramadan, date à laquelle est traditionnellement célébrée la "Journée de Jérusalem".

"L'ennemi israélien n'écoute pas les résolutions de cessez-le-feu émises par le Conseil de sécurité de l'ONU, ni les appels de tous les pays du monde ou de l'écrasante majorité des pays du monde, ni la communauté internationale, et il poursuit sur la lignée de ses crimes et de sa brutalité", souligne encore Hassan Nasrallah.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté le 25 mars une résolution pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, sans que cela ne mette jusqu'à présent un terme à l'offensive israélienne à Gaza.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu'"Israël ne veut pas de guerre avec le Liban, mais doit prendre en compte cette éventualité". S'exprimant de Haifa, dans des propos rapportés par le Haaretz, le ministre israélien a affirmé que Tel Aviv "se prépare pour tous les scénarios et menaces, qu'elles viennent de près ou de loin". Le gouvernement israélien "ne veut pas d'une guerre au Liban", qui serait selon lui "un défi difficile pour l'état d'Israël".

"Certains se focalisent sur le nombre de sacrifices consentis et ignorent tous les accomplissements de la résistance, afin de servir les intérêts de l'ennemi. Nous œuvrons à sortir victorieux de cette bataille", a insisté Hassan Nasrallah.

"La Syrie ne subit pas seulement des menaces et des pressions, mais aussi des attaques quotidiennes ou presque. Elle se fait bombarder, détruire et ces attaques font des morts et des blessés. Toutefois, toutes ces menaces et pressions, depuis six mois, n'ont pas fait modifié la position de la Syrie, qui continue de soutenir tous les mouvements de résistance de la région", a ajouté le chef du Hezbollah.

" Nous remercions le front de soutien en Iran, qui fait face à de nombreuses menaces. L'Iran et ses responsables restent un soutien clair et décisif de la cause palestinienne et des mouvements de résistance dans la région", a souligné Hassan Nasrallah.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'exprime en ce moment lors d'une cérémonie en l'honneur de la journée de Jérusalem, célébrée traditionnellement le dernier vendredi du Ramadan, principalement par les groupes de l'axe de la résistance. Cette cérémonie est organisée dans la banlieue sud de Beyrouth, à Ghobeiry.

Plusieurs responsables de ces groupes se sont exprimés lors de cette cérémonie, notamment le chef du Hamas, Ismail Haniyé.

"Lorsque l'on parle aujourd'hui de l'opération Déluge d'al-Aqsa (l'attaque du Hamas en Israël du 7 octobre, ndlr), je peux dire qu'il s'agit d'une question qui concerne l'existence ou l'annihilation d'Israël", a souligné Hassan Nasrallah. "Nous espérons que le Déluge va augmenter, grandir et se renforcer avec le temps". Le front de la résistance, au Yémen, au Liban et en Irak, subit d'ailleurs des pressions et poursuit son travail, sans quitter le terrain", a-t-il ajouté.

Derniers développements à la frontière libano-israélienne :

- Le Hezbollah a annoncé avoir tiré des roquettes sur une "nouvelle position secrète de commandement derrière la caserne de Biranit", face au village libanais de Rmeich à 9h50.

- Il a aussi pris pour cible "un rassemblement de soldats de l’ennemi israélien à Khallet Wardé, face à Aïta el-Chaab (Bint Jbeil) avec les armes adéquates" à 11h.

- A 15h05, le Hezbollah a visé le site de Rouaissat al-Alam sur les hauteurs contestées de Kfarchouba.

- Le village de Kfar Kila (Marjeyoun) a été la cible à des tirs de mitrailleuses depuis des positions israéliennes à Metula, rapportent des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un de ses combattants, Hassan Aloul, originaire du village de Saksakiyé au Liban-Sud.

Il n'était pas immédiatement possible de déterminer où la victime a été tuée.

Selon notre décompte, 267 membres du Hezbollah ont été tués dans des frappes israéliennes en Syrie et au Liban depuis le 8 octobre.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va examiner vendredi un projet de résolution appelant à un embargo sur les armes pour Israël, évoquant "le risque plausible d'un génocide à Gaza". Le texte condamne "le recours par Israël à des armes explosives à large rayon d'action" dans des zones peuplées de la bande de Gaza, et demande à Israël de "respecter sa responsabilité légale de prévenir un génocide".

Si le projet de résolution est adopté, il s'agira de la première prise de position de l'organe des Nations unies pour les droits de l'homme dans le conflit qui fait rage à Gaza.

Le texte a été présenté par le Pakistan, au nom de 55 des 56 pays membres de l'ONU faisant partie de l'Organisation de coopération islamique (OCI), l'exception étant l'Albanie. Il est également soutenu par la Bolivie, Cuba, outre l'Autorité palestinienne.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 32.975 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, 59 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 75.577 blessés en près de six mois de guerre.

L'armée israélienne a affirmé que l'explosion ayant blessé samedi trois observateurs de l'ONU et leur traducteur libanais dans le sud du Liban était liée à une charge précédemment placée dans le secteur par le Hezbollah.

"Selon les informations dont dispose l'armée, l'explosion du 30 mars (...) s'est produite après qu'un véhicule de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) soit passé sur une charge précédemment posée dans le secteur par le Hezbollah", indique sur son compte X l'armée, qui après l'incident avait affirmé ne pas avoir mené de frappes sur la région.

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La situation à la frontière entre le Liban et Israël au cours des dernières heures :

- Le Hezbollah a annoncé avoir ciblé le site israélien de "Raheb", qui fait face au village libanais de Aïta el-Chaab, et un rassemblement de soldats israéliens à proximité du même site à l'aide de missiles à 8h50.

- Citée par le Haaretz, l'armée israélienne a déclaré que sept roquettes lancées depuis le Liban sont tombées près du village de Mattat, dans le nord d'Israël. Mattat fait face au village libanais de Rmeich et est également proche de Aïta el-Chaab.

Le pape François a exprimé sa "profonde tristesse" après la mort de sept travailleurs humanitaires dans des frappes israéliennes à Gaza, renouvelant son appel à un cessez-le-feu et à la libération des otages enlevés par le groupe palestinien Hamas. "Je prie pour eux et leurs familles", a déclaré le pape à la fin de son audience générale hebdomadaire au Vatican. "Je renouvelle mon appel pour que la population civile épuisée et souffrante puisse accéder à l'aide humanitaire et que les otages soient libérés immédiatement", a-t-il ajouté, réitérant également sa demande d'un "cessez-le-feu immédiat".

Le Premier ministre polonais a estimé que l'attaque qui a tué sept travailleurs humanitaires à Gaza, dont un Polonais, ainsi que les réactions d'Israël à cette frappe, mettaient la solidarité avec ce pays "à rude épreuve".

"Aujourd'hui, vous mettez cette solidarité à rude épreuve. L'attaque tragique contre les bénévoles et votre réaction suscitent une colère compréhensible", a déclaré Donald Tusk sur le service X, s'adressant directement au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à l'ambassadeur d'Israël à Varsovie.

La situation à la frontière entre le Liban et Israël ce matin :

- Plus de quinze obus au phosphore blanc ont été tirés par Israël sur Ramiyé et Aïta el-Chaab, dans le caza de Bint Jbeil, selon des sources sécuritaires. 

- Les sirènes d'alarme ont retenti dans plusieurs villages du nord d'Israël, selon le Haaretz. 

Le ministère de la santé de Gaza a indiqué tôt ce matin que 60 personnes avaient été tuées dans des frappes et tirs israéliens dans l'enclave durant les dernières 24 heures.

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne la nuit dernière, selon des sources sécuritaires relayées par notre correspondant dans le Sud :

- Entre 21h et 22h30, des avions de chasse israéliens ont tiré trois missiles sur des habitations du village de Blida (Marjeyoun). L'un des missiles n'a pas explosé.

Israël a tiré des fusées éclairantes au-dessus du village de Houla (caza de Marjeyoun).

- Entre 22h30 et minuit : des avions de chasse israéliens ont effectué un raid dans les environs du village d'Aïnata (Bint Jbeil), ciblant un champ situé entre des habitations. Le raid a endommagé quelques voitures et habitations, mais aucune victime n'a été signalée.

- Vers minuit : Israël a mitraillé le village de Meis el-Jabal (Marjeyoun).

A Jérusalem, pour le quatrième soir consécutif, des familles d'otages retenus à Gaza et des opposants au gouvernement de M. Netanyahu se sont rassemblés hier devant le Parlement pour crier leur colère envers la politique du Premier ministre.

WCK faisait partie des organisations impliquées dans l'affrètement d'un premier bateau d'aide humanitaire ayant rallié Gaza depuis Chypre, mi-mars. Une solution trouvée pour pallier la difficulté de faire entrer de l'aide humanitaire par voie terrestre dans le territoire sous blocus israélien. 

Un second bateau, le Jennifer, qui était proche des côtes gazaouies, a fait demi-tour et est retourné à son point départ avec près de 240 tonnes de nourriture non livrée, après la frappe qui a conduit à la suspension des activités de WCK, rapporte l'AFP. 

Hier, WCK s'était dit "dévastée" par la mort des membres de son équipe, des "héros" dont elle a publié dans la nuit sur X les noms, les photos et les nationalités : Saifeddine Issam Ayad Aboutaha, 25 ans, palestinien; Lalzawmi (Zomi) Frankcom, 43 ans, australienne; Damian Sobol, 35 ans, polonais; Jacob Flickinger, 33 ans, americano-canadien, ainsi que John Chapman, 57 ans, James (Jim) Henderson, 33 ans et James Kirby, 47 ans, britanniques.

Plusieurs pays et organisations, dont l'ONU qui a dénoncé un "mépris du droit humanitaire international", ont condamné cette frappe, la plus mortelle à avoir touché du personnel humanitaire international depuis le début de la guerre.

Le président américain Joe Biden s'est dit mardi "indigné" et "le coeur brisé", estimant qu'Israël ne protège "pas assez" les volontaires venant en aide à la population palestinienne "affamée".

"C'est inadmissible. Mais c'est le résultat inévitable de la façon dont la guerre est menée", a relevé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, répétant son appel à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.

Après la frappe qui a tué sept collaborateurs de l'ONG humanitaire World Central Kitchen dans la bande de Gaza, un drame qui suscite la consternation internationale, l'armée israélienne a reconnu une "grave erreur". C'est "une grave erreur" qui "n'aurait pas dû se produire", a déclaré le chef de l'état-major israélien Herzi Halevi dans un message vidéo, évoquant "une mauvaise identification" dans des "conditions très complexes" .

Bonjour !

Ce mercredi est le 180e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit aussi du 179e jour d'affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct des événements dans la région.