Gaza: le retour des déplacés, principal point de blocage pour une trêve, selon le Qatar

Le retour des Palestiniens déplacés par la guerre entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza est le principal obstacle à la conclusion d'un accord sur une trêve, a annoncé mercredi le Qatar, un pays médiateur.

"Le retour des personnes déplacées dans leurs foyers, que les Israéliens n'ont pas encore accepté, est le principal point sur lequel nous sommes bloqués", a déclaré le Premier ministre qatari, Mohammad ben Abdelrahmane Al-Thani, lors d'une conférence de presse à Doha.

L'autre point d'achoppement concerne le nombre de Palestiniens emprisonnés qui doivent être libérés par Israël en échange de la libération des otages enlevés par le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, a-t-il ajouté, estimant toutefois que cette question "pouvait être résolue". 

Le Qatar, les États-Unis et l'Égypte sont engagés depuis des semaines dans des pourparlers en vue d'obtenir une trêve dans la bande Gaza assiégée et menacée par la famine ainsi que la libérations des otages israéliens.

Les médiateurs avaient espéré parvenir à un cessez-le-feu avant le début du ramadan (le 11 mars), sans succès, chacune des parties s'accusant de bloquer toute tentative d'avancée. 

"Malheureusement, les points sur lesquels nous étions bloqués lorsque nous avons négocié à Paris en février sont fondamentalement les mêmes que ceux sur lesquels nous sommes bloqués aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre aux journalistes.

"Nous faisons de notre mieux pour trouver des solutions, nous faisons de notre mieux pour nous assurer qu'un terrain d'entente soit trouvé", a-t-il encore assuré.

La chaîne de télévision égyptienne Al-Qahera avait annoncé dimanche que les négociations devaient reprendre au Caire le même jour.

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hamas d'avoir "durci" sa position. Mercredi, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé Israël de tergiversation.

La guerre a éclaté le 7 octobre, lorsque des commandos du Hamas infiltrés de Gaza ont mené une attaque sans précédent en Israël qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. 

D'après Israël, environ 250 personnes ont également été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages dont 34 sont mortes, à Gaza.

En réponse, l'armée israélienne a lancé une vaste opération militaire qui a fait 32.975 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.