Des portraits de Bachar el-Assad et du guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei à l'entrée du camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de Damas, le 26 mars 2024. Photo LOUAI BESHARA / AFP
Des frappes aériennes ont visé dimanche des sites près de Damas faisant deux blessés civils, a indiqué le ministère syrien de la Défense en accusant Israël.
« L'ennemi israélien a lancé des frappes aériennes depuis le Golan syrien occupé, contre des sites près de Damas, blessant deux civils », a indiqué le ministère dans un communiqué, sans autres précisions.
Plus tôt, les médias d'Etat avaient rapporté que « les systèmes de défense aérienne avaient intercepté des cibles ennemies dans la région de Damas ».
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), « au moins quatre missiles israéliens ont visé la région de Jamraya où se trouve un centre de recherche scientifique, provoquant un incendie », en allusion à un centre du gouvernement syrien.
Israël a mené des centaines de frappes en Syrie voisine contre des positions du pouvoir syrien, des groupes pro-iraniens, comme le Hezbollah, et des cibles militaires iraniennes depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011. Mais les frappes se sont multipliées depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, un allié du Hezbollah et de l'Iran, ennemis d'Israël. Et elles se sont intensifiées ces derniers jours.
L'Iran et le Hezbollah soutiennent militairement le régime syrien de Bachar el-Assad.
Vendredi, 38 soldats syriens, sept membres du Hezbollah et sept Syriens membres de groupes pro-iraniens ont été tués dans des frappes attribuées à Israël à Alep, dans le nord de la Syrie, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. L'attaque a visé « un dépôt de roquettes appartenant au Hezbollah » près de l'aéroport d'Alep, d'après l'ONG.
Mardi, des frappes israéliennes imputées aussi à Israël ont tué 16 combattants pro-iraniens, dont un membre des Gardiens de la révolution iraniens, toujours selon l'Observatoire.
Israël commente rarement ses frappes en Syrie mais affirme qu'il ne permettrait pas à l'Iran de s'implanter à sa frontière.