Emmanuel Macron a dû longuement se justifier mardi matin face à un habitant de la cité de la Castellane de Marseille (sud) qui lui reprochait de pratiquer "deux poids, deux mesures" dans son action en Ukraine et à Gaza.
"On a donné tous les moyens qu'il faut à l'Ukraine pour pouvoir défendre ses droits. Aujourd'hui, qu'est ce qu'on fait pour la Palestine, M. Macron ?", s'est indigné cet habitant, Ahmed Saïd, en l'accusant de "verser de l'eau dans le sable" avec l'action humanitaire de la France. "Nous faisons avec les moyens qui sont les nôtres, qui sont ceux de la diplomatie, de l'action humanitaire", a répondu Emmanuel Macron, en visite surprise dans la deuxième ville de France à l'occasion d'une opération d'envergure de démantèlement du trafic de drogue.
À cette occasion, le chef de l'Etat a déambulé parmi les habitants de la cité, où il a été interpellé sur divers sujets. Une nouvelle fois, la situation à Gaza a été évoquée, cette fois par une femme en pleurs qui a insisté sur le sort des enfants palestiniens. "Je partage votre détresse et je l'ai entendue", lui a dit le président français.
"On a soigné 1.000 Palestiniens sur le bâtiment militaire (Dixmude) (...) On a livré des médicaments et des vivres avec les Jordaniens et les Egyptiens", a-t-il plaidé devant son premier interlocuteur. Cet habitant lui a aussi reproché de ne pas avoir fait comme l'Afrique du Sud qui avait saisi la Cour internationale de justice fin décembre en accusant Israël de perpétrer un "génocide" à Gaza.
"La France n'est pas sur la ligne et n'aura pas la ligne de l'Afrique du Sud parce que les termes qui ont été employés, les actions de justice internationale ne correspondent pas non plus à la vérité sur le terrain", a justifié M. Macron. "On n'a pas les moyens de faire une opération (militaire à Gaza)", a-t-il souligné en assurant "faire tout" pour empêcher une opération israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Emmanuel Macron a dû longuement se justifier mardi matin face à un habitant de la cité de la Castellane de Marseille (sud) qui lui reprochait de pratiquer "deux poids, deux mesures" dans son action en Ukraine et à Gaza.
"On a donné tous les moyens qu'il faut à l'Ukraine pour pouvoir défendre ses droits. Aujourd'hui, qu'est ce qu'on fait pour la...
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